93 grammes par km : les émissions de CO2 des voitures neuves historiquement basses
La moyenne des émissions de CO2 des voitures vendues sur notre marché ne cesse de baisser. Au mois de novembre, elle atteint le chiffre historiquement bas de 93 grammes par kilomètre. Et ce record n'aura certainement de cesse d'être battu, conséquence des ventes grandissantes de modèles électrifiés.
Depuis le début de l'année, c'est la dégringolade. Celle des ventes, certes, nous l'avons vu, mais qui s'explique aisément par la situation de pandémie mondiale. Mais il en est une autre de chute drastique, c'est celle des émissions de CO2 moyennes des voitures qui ont pu se vendre.
Le chiffre, au mois de novembre 2020, s'établit à 93 grammes par kilomètre. À comparer aux 110,1 grammes de novembre 2019, c'est flatteur, avec une réduction de - 15,5 %. Énorme, lorsque l'on sait qu'entre novembre 2018 et novembre 2019, la baisse n'avait été que de 1,4 gramme (- 1,3 %). Et mieux encore, sachant que la moyenne annuelle remontait depuis 2016 (110 g en 2016, 111,6 g en 2019).
Si l'on prend en compte la moyenne sur tout 2020, on arrive au chiffre de 97,6 grammes par kilomètres, là encore une performance.
Mais d'où vient cette amélioration spectaculaire des chiffres ? Eh bien en toute logique d'une augmentation significative des ventes de véhicules électrifiés depuis le début de l'année. Le tout impulsé par l'Europe, puisque depuis cette année, les constructeurs risquent des amendes très élevées s'ils ne respectent pas les objectifs d'émissions de CO2 moyennes qui leur sont affectés.
Des ventes d'hybrides et d'électrique qui ont explosé
Les immatriculations d'hybrides et d'électriques sont passées de 7,5 % sur les 11 premiers mois de 2019 à 20,1 % sur les 11 premiers mois de 2020, et même 26,3 % en novembre 2020. CQFD
Ainsi, le mois dernier, les ventes de véhicules hybrides "non rechargeables" (et y compris les micro-hybrides) ont représenté 11,6 % des immatriculations avec 14 596 unités. Cela représente une hausse spectaculaire de 55,7 %. Mais cette hausse n'est pas aussi spectaculaire que celle des voitures électriques, qui avec 9601 immatriculations, progressent de 199,8 %, et moins encore que celle des hybrides rechargeables. Ces modèles passent en effet de 2 332 à 8 994 immatriculations entre novembre 2019 et le même mois de 2020, soit une progression de 285,7 % !
En tout, les modèles électrifiés représentent 26,3 % des ventes en novembre 2020.
Bien sûr, cela se fait au détriment de l'essence et du diesel, qui perdent respectivement le mois dernier - 45,6 % (42 % de part de marché) et - 35 % (30,5 % de part de marché).
Depuis le début de l'année, nous l'avons dit, les rejets de CO2 moyens se sont établis à 97,6 g/km, et les ventes de voitures électrifiées ont représenté 20,1 % du marché, contre 7,5 % sur les 11 premiers mois de 2019.
De quoi mécaniquement expliquer la baisse historique des rejets de gaz à effet de serre. Alors, effet ponctuel ou phénomène durable ? La question ne se pose presque plus. Les objectifs fixés par la commission européenne sont là et vont se durcir, l'offre des constructeurs est en train de s'étoffer à vitesse grand V en hybrides et électriques. Les orientations sont claires.
Quant à savoir si ces nouveaux modèles, qui concrètement émettent moins au roulage, sont moins "polluants" sur leur cycle de vie complet, c'est un autre débat, que l'industrie et les politiques prennent soigneusement soin d'éviter aujourd'hui.
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