Si la réalisation officielle de la F1 a évité soigneusement de montrer les images de l'accident de Jules Bianchi lors du Grand Prix du Japon, certains spectateurs présents dans les gradins viennent de mettre en ligne leurs propres vidéos du crash. Nous ne vous la montrerons pas ici, ce n'est pas le sujet, par contre, nous voulons demander haut et fort pour quelle raison le drapeau vert était agité alors même qu'un tractopelle et des commissaires de piste étaient encore présents sur le circuit, comme en atteste notre capture d'image.
On ne vous diffusera pas les images du crash ici car là n'est pas le sujet. On ne s'attardera pas non plus sur le fait que les vidéos postées sur les plateformes vidéos du Net ont été très rapidement retirées ensuite par les responsables car c 'est une pratique habituelle de la FIA qui menace de sanctions financières lourdes toutes les plateformes diffusant des images d'un événement FIA sans son autorisation. Là n'est pas le scandale.
Non, ce qui nous dérange dans les images de l'accident vient du fait qu'un commissaire agite des drapeaux verts AVANT que les hommes plus bas ainsi que l'engin de chantier aient fini de dégager la monoplace d'Adrian Sutil. La présentation de ce drapeau vert signifiait aux pilotes qu'il n'y avait plus de danger et pouvait donc inciter à tenter un dépassement ou tout du moins à prendre un peu plus de risque, ce qui ne peut être le cas sous régime de drapeau jaune.
Dans l'enquête, ce paramètre troublant devra être pris en compte : Jules Bianchi n'est pas sorti sous régime de drapeau jaune et en aucun cas, des hommes et un engin de chantier n'auraient dû être sur la piste à ce moment.
Jules Bianchi est toujours à l'hôpital après avoir subi 2 opérations à la tête pour résorber un important hématome, la seule déclaration officielle en provenance de l'équipe – et pas des docteurs - fait état d'un « état très grave mais stable ». La monoplace s'étant encastrée en marche avant sous l'engin de chantier qui a par ailleurs arraché l'arceau, vous imaginerez sans peine la violence du choc.
NDLA : précisons que le même commissaire agite des drapeaux jaunes jusqu'à quelques secondes avant l'impact pour signaler l'accident de Sutil. Il passe aux verts une dizaine de secondes avant.
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