Quelles sont les régions les plus sûres? Là encore, on constate des différences marquées entre les régions de France, sans qu’il se dégage pour autant de différences est-ouest ou nord-sud.
Les sûres
Trafic congestionné, zones urbaines où l’on pratique des vitesses moyennes assez faibles, radars omniprésents : si l’Ile-de-France compte un nombre de tués parmi les plus élevés dans l‘absolu, celui-ci s’avère très faible compte tenu du nombre de véhicules en circulation. Un résultat qui semble légitimer le fort taux de « flicage » constaté au chapitre précédent… En revanche, notre « championne » trébuche directement à la dernière place du classement du nombre d’accidents corporels enregistrés, lesquels impliquent bien sûr de nombreux conducteurs de deux-roues. La répression à tout crin trouve encore une fois ses limites, et incite à réfléchir sur d’autres façons de partager la route. Les spécificités du trafic francilien rendent toutefois difficile les comparaisons avec d’autres régions de l’hexagone. La deuxième position de l’Alsace apparaît de fait plus solide, puisque cette région sous haute surveillance (6e sur 22 côté « flicage ») obtient des résultats corrects tant côté tués que côté blessés, et ce malgré un trafic plutôt dense sur les autoroutes ou le réseau secondaire. Bravo aux conducteurs du cru. Les conducteurs d'Auvergne complètent le podium des régions les plus sûres, et ce malgré une pression policière parmi les plus faibles de l‘hexagone. Une réussite hélas gâchée par des scores médiocres en ce qui concerne les accidents corporels. Pas évident d’être bon partout, donc.
Les « dans la norme »
Autant de morts sur les routes de Rhône-Alpes que sur celles d’Ile-de-France, mais avec près de deux millions de voitures en moins! Des chiffres d’autant plus gênants qu’ils s’accompagnent d’une pression forte sur les conducteurs (8ème sur 22 en retrait de points) Pour reprendre une expression employée par les pouvoirs publics, il y a probablement là un « gisement de sécurité routière»: améliorer la prévention? Revoir certaines infrastructures? Constat du même ordre pour les régions Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur (avant-dernière côté blessés), dont on pouvait légitimement attendre de meilleurs scores compte tenu du nombre de points qui s’y envolent chaque jour. A l’inverse, la position de la Picardie en milieu de tableau côté tués (et en deuxième position pour les blessés) apparaît honorable compte tenu du fait qu’il s’agit de la région la moins « pointophage » . Comme quoi...
Les « dangereuses »
Franche-Comté, Limousin, Corse, Poitou-Charentes et Bourgogne: sans véritable surprise, on trouve ici essentiellement des zones au faible taux de « flicage », ce qui confortera les tenants du tout-répressif… Logiquement, ces régions figurent parmi les moins bien classées pour les tués comme pour le nombre accidents corporels. Au-delà de toute considération géographique, météorologique ou de trafic, leur diversité appelle cette conclusion: un tour de vis apparaît ici nécessaire. Mais sans garantie absolue d’efficacité, toutefois. En effet, les régions Centre et Languedoc-Roussillon se classent parmi les quatre plus dangereuses de l’hexagone alors même qu’elle figurent parmi les quatre plus « fliquées ». Là, c’est inquiétant…
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