D'un côté, la révélation de profits conséquents et injustifiés de la part des sociétés concessionnaires de nos grands rubans. De l'autre un manque à gagner d'une Ecotaxe toujours pas mise en vigueur au grand dam d'entreprises rassemblées sous l'enseigne Ecomouv et qui attendent leurs loyers après avoir tant dépensé pour la mise en place des infrastructures. Un point commun à tout ça : le péage !


Jusque là, c'est l'idée que la collectivité allait payer le manque à gagner qui primait. D'où une augmentation du prix du gas-oil à la pompe. Maintenant, on met les rentiers des grands rubans dans la balance : « moi, ma priorité ça va sur le prélèvement des profits des autoroutes », a déclaré la ministre. « Ce prélèvement, il doit avoir lieu. » Et ce d'autant plus qu'aujourd'hui, le gouvernement a annoncé, pour la deuxième fois en un an, la suspension "sine die" du dispositif de l'Ecotaxe.


Certes. Mais on redoute l'effet d'annonce. Et on s'interroge sur le fond. Ecomouv, théoriquement gestionnaire de l'Ecotaxe, est constitué des français Stéria, Thalès, SFR et de la Sncf, Mais aussi, et pour 70%, pas moins, de l'italien Autostrade. Soit le nom qui gère les... autoroutes italiennes. Le même cœur de métier des accusés. On n'est pas sorti...