Deuxième du Trophée Andros derrière Jean-Philippe Dayraut, Alain Prost revient pour nous sur son hiver passé au volant de son Dacia Duster « Glace ».


Alain, ce fut très serré jusqu’au bout avec Jean-Philippe Dayraut. Quel bilan tirez-vous de ce Trophée Andros 2011 ?

Ça a effectivement été très serré, mais avec quand même une fin de trophée nettement à l’avantage de Jean-Philippe. Il a dominé les trois dernières manches. La météo fut anormalement douce pour cette période de l’année, et les pistes sur lesquelles nous avons couru en janvier étaient parfois en mauvais état. Notre auto n’est pas au top dans ces conditions. A contrario, à chaque fois qu’on a fait des essais, la piste était impeccable, et la voiture était super. On s’est fait piéger par ce mois de janvier. Mais il faut savoir s’adapter à tous les types de terrains. C’est justement là où la prime à l’expérience de Jean-Philippe Dayraut, qui travaille depuis 15 ans avec le même ingénieur et les mêmes personnes, paye. Dans ce genre d’exercice, il est très fort. Il mérite son titre.


Sur ce week-end, quelle a été la plus grosse difficulté ?

Je pense que ce week-end, sur tous les tours qualifs, je ne devais pas avoir un dixième de marge à chaque fois. J’avais une auto vraiment pas au top. J’aurais aimé au moins gagner la dernière journée. Je pense qu’il ne fallait pas grand-chose. On a mis le doigt sur des réglages un peu plus adaptés en finale, mais il aurait fallu les trouver avant.


Votre motivation pour reconquérir le titre s’en retrouve-t-elle décuplée ?

Cela fait maintenant trois ans que nous ne sommes pas champions. Mais nous sommes toujours sur le podium. Depuis que je suis sur le Trophée Andros j’ai fait deux fois 1er, cinq fois 2e et une fois 3e. On ne peut pas toujours gagner. Les discussions pour l’année prochaine ont déjà débuté. Si on revient, ce sera évidemment avec un projet pour gagner, peut être même plus important que celui mis en place cette année. Avec une seule voiture et un seul pilote, c’est beaucoup plus difficile, car nous souffrons d’un cruel manque d’informations.


En tant qu’adversaire n°1, quel regard portez-vous sur Jean-Philippe Dayraut ?

Il fait toujours preuve d’une motivation extrême. Et le fait que je sois là le motive encore davantage, il le dit lui-même. J’ai toujours considéré qu’il était le pilote le plus rapide sur la glace. Il a su se canaliser. Il a beaucoup travaillé et progressé. Il a une bonne base de pilotage, de connaissances, de réglages et il connaît parfaitement bien les circuits. Ces gens-là ont 15 ans de Trophée Andros derrière eux, sans compter les 24 Heures de Chamonix, dans des équipes souvent de pointes qui faisaient des essais en Laponie. Toute cette expérience accumulée en fait quelqu’un de redoutable. Mais il y a un vrai respect mutuel entre nous.




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Alain Prost : « Dayraut mérite son titre »