Dès septembre, PSA avait annoncé des mesures de chômage partiel en octobre sur quelques uns de ses sites, comme Mulhouse (deux jours), Poissy et Rennes (cinq jours) et Sochaux (une journée), des mesures qui pourraient être à nouveau mises en place pour la fin de l'année à l'issue du comité de groupe européen qui aura lieu demain 26 octobre après l'annonce d'un chiffre d'affaires du troisième trimestre qui devrait être en dessous des prévisions.
La raison évoquée par le premier groupe automobile français était le déstockage, et c'est ce dernier aussi qui motive le chômage partiel que Renault va mettre en place à son tour en novembre, comme il l'a annoncé hier. Après avoir rencontré des problèmes d'approvisionnement, notamment pour ses moteurs diesel, le constructeur au losange a dû augmenter la production pendant l'été pour satisfaire les demandes des clients et doit maintenant écouler ses stocks « même si l'activité reste très forte » selon le porte-parole de la marque, afin de les ramener à ce qui est estimé comme étant un niveau normal, c'est à dire entre 50 et 60 jours de production.
Pas d'autres journées de chômage partiel prévues d'ici la fin de l'année
Dans les faits, l'usine de Douai (Nord), qui produit le Scenic et la Mégane CC et emploie 4 800 salariés, fermera ses portes du 26 octobre au 1er novembre inclus, et Sandouville (Seine-Maritime) qui assemble l'Espace et la Laguna, avec 2 400 salariés, et Flins (Yvelines), d'où sort la Clio, avec 2 700 salariés, feront le pont du 1er novembre. Quant à l'usine de Novo Mesto, en Slovénie, elle fermera de dimanche à mardi.
Mais Renault relativise en rappelant qu'il est courant que les usines ferment pour les ponts du mois de novembre, même si Carlos Ghosn était moins rassurant la semaine dernière, comme l'a rapporté Le Monde : « Il n'y a pas de décrochage significatif des commandes. Le consommateur achète encore. Mais si jamais il commence à s'inquiéter, on plongera alors dans l'inconnu ». Mais le PDG de la marque a toutefois laissé entendre qu'il n'y aurait pas d'autres journées de chômage partiel d'ici la fin de l'année, ce qui a levé les inquiétudes des syndicats.
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