Greenwashing, ou écoblanchiment : « Terme utilisé pour désigner un procédé de marketing utilisé par une organisation (entreprise, gouvernement, etc) dans le but de donner à l'opinion publique une image écologique responsable, alors que plus d'argent a été investi en publicité verte (la couleur verte symbolisant ici l'écologie) qu'en de réelles actions en faveur de l'environnement. »
En 2007, annonceurs et publicitaires cédaient à la pression des associations de protection de l’environnement et acceptaient de signer avec Jean-Louis Borloo une charte anti-greenwashing, s’engageant ainsi à ne plus utiliser l’argument écologique à tort et à travers pour vendre leurs produits.
Le mois dernier, un rapport publié par l’ADEME montrait qu’il restait encore de sérieux progrès à faire malgré une évolution globalement positive. Principaux concernés par les manquements à la charte : les constructeurs automobiles, la preuve avec cette publicité effarante développée par Audi afin de promouvoir son dernier 4x4, le Q7 :
Ce n’est pas que nous avons quelque chose contre les 4x4 ici sur le blog écologie, mais il faut bien avouer que ce n’est pas tout à fait ce qu’on trouve de mieux sur le marché en matière de réduction des gaz à effet de serre. Et si en plus les constructeurs se mettent à se moquer de nous… voyez plutôt :
« Difficultés respiratoires, hyperréactivité des bronches, bronchiolites infantiles »… Ça commence bien, avec de quoi nous faire culpabiliser. Poursuivons. « On continue à ne rien faire ou on se décide à agir ? » Bien sûr qu’on agit, pas question de laisser mourir les enfants de bronchites, pensez ! « Nouvelle Audi Q7 TDI Clean Diesel. La technologie qui réduit de 90% les émissions de Nox ». C’est vrai qu’ils sont forts chez Audi, 90% d’émissions d’oxydes d’azote en moins, ça laisse rêveur. Mais alors, ça veut dire qu'on peut-on désormais rouler bling-bling sans culpabiliser et faire vrombir le moteur sans supprimer une espèce animale à chaque coup de pédale ? Oui ? Attendez, je crois que j’ai raté une ligne, tout en bas en très petit : « 234g de CO2 par km ». Mais oui, c’est bien ça : Audi nous prend pour des imbéciles, et en rajoute pour finir une couche en affirmant « respecter les normes européennes prévues pour 2014 ». Les normes d’oxyde d’azote, bien entendu, car côté CO2, l’Union Européenne envisage de faire baisser la moyenne des émissions à 130g d’ici à 2015, soit 104 grammes de moins que ce qu’émet l’Audi Q7. Une broutille !
Alors, qui veut un Q7 ?
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