Voilà des mois qu’on l’observait. De près, de loin, camouflée, moins camouflée. Discrète, forcément. Faussement ? Tout bon prototype doit faire parler de soi avant d’entrer dans la lumière. D’autant que pour ce lancement-là, BMW avait besoin de marquer le coup. Pour sa quatrième génération de « mid-size coupé », le constructeur bavarois s’écarte de son habituel culte de la continuité. Et pour cause : l’entrée en scène de l’émancipée Audi A5, disponible en trois carrosseries, n’a visiblement pas laissé de marbre le constructeur à l’hélice. La Série 3 Coupé devient donc 4, et promet autant de déclinaisons que sa concurrente aux anneaux. Un coupé d’accord, mais aussi un coupé-cabriolet reconduit, mais surtout un Gran Coupé, sur le modèle de la Série 6.
La Série 4 devient ainsi une vraie gamme, et prend ses distances, plus que jamais. Son style est signé Per Ivar Selvaag, passé depuis par le style avancé Peugeot (il a notamment travaillé sur les concepts HX1 et Onyx). Ce Norvégien est surtout l’auteur de la face avant des dernières Série 3, avec son double haricot chanfreiné, traité dans l’épaisseur, dont le principe va être progressivement décliné sur toute la gamme BMW. Si en photo, la Série 4 donne l’impression de n’être qu’une évolution du coupé Série 3, elle fait en réalité apparaître des proportions nettement modifiées. Plus basse de 1,6 cm, plus large de 4,3 cm, plus proche du sol, elle voit son empattement « exploser » de 5 cm, ce qui devrait produire des conséquences positives sur l’habitabilité arrière, alors que la longueur générale, portée à 4,64 m, évolue peu (+2,6 cm). La ligne de toit plus fuyante, s’accompagne d’une vitre de custode étirée et d’une malle arrière sensiblement raccourcie. Pas un élément de carrosserie n’est partagé avec la Série 3. BMW annonce avoir particulièrement soigné l’aérodynamique, notamment avec des « rideaux d’air » pour réduire les turbulences à l’avant, et un châssis caréné par endroits. Nettement abaissé, le centre de gravité tombe sous les 50 cm, se positionnant même sous le Z4, déjà au ras des pâquerettes. Une donnée qui devrait encore permettre d’accentuer les qualités dynamiques du coupé, qui reprend la base retravaillée de la Série 3, notamment le principe de train arrière à cinq bras.
En septembre, la 428 i (2 l turbo essence de 245 ch), la 435 i (six cylindres en ligne de 306 ch), et la 420d (2 l turbo-diesel de 184 ch) seront les premières à intégrer la gamme, et offriront le choix entre une boîte automatique à 8 rapports et une manuelle 6 vitesses pour les propulsions. Les deux essence pourront bénéficier de la transmission intégrale xDrive (uniquement en auto 8 vitesses), mais celle-ci s’étendra rapidement à d’autres motorisations, car la Série 4 a plus d’un tour dans son sac. Sont également prévues, par la suite, des 420 i (184 ch, avec ou sans xDrive), 420 d xDrive (184 ch), une 430 d (258 ch, avec ou sans xDrive), et une sans doute très costaude 435 d (313 ch, xDrive uniquement). BMW annonce un allégement de 20 à 45 kilos par rapport au coupé Série 3, malgré l’augmentation de gabarit de la Série 4, un chiffre assez modeste dans l’absolu, mais BMW met en avant la mise en série systématique du stop&start avec récupération d’énergie au freinage, du mode ECO Pro qui joue sur la gestion moteur, l’accélérateur mais aussi le fonctionnement de la climatisation. Des préoccupations écolo qui concerneront même la future sportive M4, puisque celle-ci délaissera le V8 de l’actuelle M3 pour revenir au six cylindres en ligne.
Côté finition, la Série 4 adopte le schéma étrenné sur les Série 3, avec des lignes Sport, Luxury, Modern et M Sport, avec boucliers spécifiques. L’habitacle est repris de la dernière Série 3, avec une planche de bord plus sobre qu’auparavant, et la possibilité de personnaliser l’ensemble avec différentes selleries et applications, comme souvent chez BMW. De nouveaux équipements font leur apparition, tels la vision tête haute en couleur, le régulateur de vitesse intelligent avec fonction arrêt, qui fonctionne dans les embouteillages, un système de maintien dans la file, des feux full LED dont le pinceau s’adapte pour éviter d’éblouir les usagers d’en face en mode route… Plus les inévitables services connectés, et le GPS Professional à molette tactile. Des raffinements optionnels, cela va de soi…
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération