Qui a pris la décision d’annuler le Grand Prix de Bahreïn ? Pourquoi si vite ? Une épreuve de remplacement ? Bernie Ecclestone apporte la lumière sur ces évènements.
La saison devait initialement démarrer le week-end prochain, du 12 au 14 mars, à Bahreïn, mais les manifestations qui ont touché Manama ont contraint le pays à annuler le Grand Prix. Une situation que personne ne pouvait prévoir, soutient Bernie Ecclestone dans une interview au site de la F1. « Très peu de temps avant la crise, j’ai déjeuné avec le Prince Salman bin Hamad Al Khalifa et il n’y avait aucun signe des évènements qui allaient se dérouler. Il m’a exposé plusieurs idées pour le futur, puis sont survenus les manifestations quelques jours plus tard. Nous n’avions que peu de temps pour réagir car nous avions besoin d’une décision avant le 21 février et je lui en ai fait part ».
« Il m’a demandé ce que je ferais à sa place, et je lui ai répondu : « Vous êtes chez vous. En Europe, nous pouvons difficilement avoir un jugement sérieux. Décidez ce qui est le mieux pour votre pays ». Il a donc annulé le Grand Prix et je pense que c’était la bonne décision à prendre. Cela n’a pas été facile pour lui car c’est la Formule 1 qui a situé Bahreïn sur une carte. Avant 2004, personne ne connaissait ».
Depuis l’annonce que le coup d’envoi serait donc donné en Australie le 28 mars, l’organisateurs et certaines équipes ayant de gros intérêts dans le Golfe cherchent des solutions pour trouver une autre date dans le calendrier. À Sakhir, voire en Europe. « Nous n’avons pas besoin d’une course de remplacement en Europe ou ailleurs. Nous avons besoin d’une course à Bahreïn. Si le Prince considère que son pays a retrouvé la stabilité pour accueillir la course, alors nous y retournerons, avance Ecclestone. Mais pour reprogrammer l’épreuve, il faudrait que la FIA modifie le calendrier et le pays devrait à nouveau remplir un dossier. Avec le Président de la FIA Jean Todt, nous avons déjà discuté pour trouver une autre date et nous sommes tous les deux tombés d’accord sur le fait qu’il faut prendre une décision avant le début de saison ».
Avant que ne soit prononcée définitivement l’annulation, la rumeur s’est propagée et les critiques ont fusé sur le silence adopté par la FIA face aux événements. « La F1 ne doit pas faire de politique, corrige le grand argentier. Mon job est de faire en sorte de trouver les meilleurs accords pour notre entreprise afin de garantir les emplois. 5000 personnes ont un travail directement ou indirectement liés à la F1 et je veux sauvegarder ces postes. Ce n’est pas mon business de faire de la politique. Nous avons des politiciens pour ça », a-t-il conclu.
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