"Les changements de modes de vie et de comportements peuvent contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs", mentionne le "résumé à l'intention des décideurs politiques", approuvé par environ 400 délégués mandatés par environ 120 pays auprès du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat). Ce résumé est une synthèse consensuelle de ses travaux. Un diagnostic a été fait sur les moyens d'atténuer le changement climatique. Lors de la présentation du document devant la presse, trois hauts responsables du Giec ont affirmé que changer de mode de vie ne signifiait pas que les populations des pays riches ou pauvres allaient devoir faire des sacrifices. Chaque individu peut contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique qui n'est pas seulement l'affaire des gouvernements et des industriels : prendre le train pour aller au travail au lieu de sa voiture, réguler la température d'un bureau ou d'une maison climatisée, manger moins de viande (produire la viande, la transporter, la réfrigérer, l'acheminer dans les commerces de détail : un kilo de boeuf, une fois arrivé dans l'assiette, correspondrait à 3,7 kilos de CO2) sont des solutions pour participer à l'effort mondial contre le réchauffement. Pour le Giec, il est possible d'avoir un style de vie qui émette peu de gaz à effet de serre tout en continuant à profiter d'une bonne situation économique.
Les spécialistes mondiaux du climat à Bangkok considèrent aussi que le monde a les moyens de faire face au réchauffement climatique à un coût modéré en utilisant les technologies actuelles, à condition de ne pas trop tarder. Les 20 à 30 prochaines années seront cruciales dans les efforts pour atténuer le changement climatique. Ils identifient des mesures pour lutter contre le changement climatique à un coût relativement modéré. Selon ce rapport, les mesures visant à limiter la hausse des températures autour de +2°C (par rapport à 1980-1999) se traduiraient par une baisse de 0,12% du taux de croissance annuelle du PIB à partir de 2030. La question des coûts a dominé les cinq jours de discussions du Giec, suscitant des débats animés, notamment entre pays en développement et nations industrialisées. Un arsenal de solutions technologiques et de mesures réglementaires permettraient de lutter efficacement contre le changement climatique : les énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermie), le nucléaire (cela a suscité quelques frictions parmi les délégués, des pays y étant opposés). Les possibilités de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), dont le principal est le CO2, jugés responsables du réchauffement, sont nombreuses.
Des associations écolos commentent ce rapport. Pour Greenpeace, le texte appelle maintenant une réponse politique sérieuse de la part des dirigeants du monde. Et selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), ce nouveau rapport du Giec montre qu'il est possible de contrer le réchauffement à moindre coût en s'y attelant.
Source : AFP
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