En Belgique, le nombre de candidats conducteurs échouant à l'examen pratique du permis de conduire ne cesse de grimper. L'évolution est particulièrement frappante chez les candidats recourant à la filière libre, qui représentent 60% des apprentis conducteurs : moins de 40% d'entre eux réussissent dès le premier essai. Ces chiffres ont été dévoilés par l'association des automobilistes flamands (VAB), qui juge ces données "alarmantes" et en impute la responsabilité au nouveau dispositif de formation à la conduite. Pour le VAB, la situation ne fait que se dégrader. La moyenne de réussite dès le premier essai atteignait en effet 56% en 2000, selon des chiffres de l'Institut Belge de la Sécurité Routière (IBSR). Ce pourcentage était déjà retombé à 43% en décembre dernier, au moment de l'entrée en vigueur de la réforme de l'examen de conduite. Depuis le 1er décembre en effet, l'examen de passage du permis de conduire se passe intégralement sur la voie publique, en ce compris les manoeuvres, qui étaient jusqu'alors effectuées sur un terrain privé. Du coup, l'examen pratique dure en moyenne 40 minutes de plus qu'auparavant. Et la situation ne s'est pas arrangée depuis. Selon le VAB en effet, le pourcentage de réussite de la majorité des candidats conducteurs, en clair ceux qui optent pour la filière libre, serait tombé à 38% en mars. Le taux de réussite des candidats choisissant de mêler la filière libre avec la conduite accompagnée par un professionnel est le plus élevé : il atteint 47%. La part des candidats ayant opté pour 20 heures de formation auto-école et réussissant dès le premier essai se situe quant à elle entre ces deux extrêmes.
Pour le VAB, la cause du problème est à chercher dans le renouvellement de la formation à la conduite, entré en vigueur en septembre 2006. L'association flamande lui reproche notamment de ne pas accorder une attention suffisante à l'expérience de la conduite. "La nouvelle formation à la conduite ne donne actuellement pas le résultat escompté : former les jeunes pour en faire de meilleurs conducteurs", souligne Maarten Matienko, porte-parole du VAB. L'association des automobilistes flamands préconise enfin une formation combinée (filière libre et cours dispensés par un professionnel) qui accroît les chances de réussite des apprentis conducteurs. Les techniques de base sont en effet dispensées par un instructeur formé à cet effet, l'expérience de la conduite dans le trafic quotidien s'acquérant ensuite avec un accompagnateur libre. De même, "l'organisation d'un examen "à l'essai" durant la période d'apprentissage serait elle aussi de nature à augmenter le taux de réussite", ajoute le VAB. Déjà qu'en France le permis de conduire est difficile à obtenir, alors en Belgique...
Source : Belga
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