Les espoirs d'équilibre du bonus-malus écologique n'ont pas fait long feu : dès 2008, année de sa mise en place, le déficit a été de 200 millions d'euros, il a atteint 600 millions en 2009 et devrait être de l'ordre de 500 millions en 2010, malgré son durcissement. Avec le nouveau coup de vis pour 2011 avec un nouvel abaissement des seuils de 5g, le gouvernement espère diminuer ses pertes jusqu'à 150 millions d'euros. Mais les estimations officielles pour 2010 étaient à l'époque de 126,2 millions d'euros exactement... Comment expliquer de telles différences ? Selon le rapport du député UMP Gilles Carrez, « la capacité d’adaptation de l’offre des constructeurs au nouveau barème de bonus a été sous-estimée ».

Une mesure aussi « écologique qu’économique »

L'équilibre entre bonus et malus n'est plus à l'ordre du jour, il est même balayé du revers de la main « Le bonus-malus a d’importants effets bénéfiques autant écologiques qu’économiques – stimulus à la recherche dans le domaine des véhicules « propres ». En conséquence, cette dépense devrait trouver naturellement sa place dans le budget général » selon Gilles Carrez, dans le même rapport.

Pendant ce temps, la tranche des 96 à 115g/km de CO2, qui bénéficie d'un bonus de 500€, a augmenté de 60% rien que pour le mois d'octobre sur un marché pourtant en recul de 18,7% et représente désormais 38,88% des ventes de voitures neuves.

Source : AutoActu.com