Cultissime !
Non, je ne serai certainement pas objectif dans cet article...
... parce que :
- Oui, les critiques "pseudo" avisées pourront descendre en flammes ce film, volontairement dépouillé de toute mise en scène (et de dialogues intéressants... et de scénario, bref de tout en fait).
- Oui, on pourra dire que le principal argument de vente de ce film est la signature de Tarantino...
- Oui, on pourra dire qu'on ne nous diffuse qu'une version honteusement amputée de Grindhouse, d'ailleurs artificiellement rallongée dans son extrait (et Planet Terror alors ?)
Mais voilà, avec ce film extrêmement simple, Tarantino prouve qu'il est peut être le seul à pouvoir nous faire passer un pur moment jubilatoire dans un univers Rock n' Roll déjanté... Attachez vos ceintures, ça va piquer...
Pour faire court, ce Boulevard de la mort, Death Proof en anglais, a pour moi déjà sa place parmi les très grands classiques, tels Vanishing Point, et même parmi les meilleures réalisations tarantinesques.
Pourquoi ? C'est simple, voici la recette :
- Un scénario qui tient dans un post-it plié en 4.
- De la belle caisse (et de la belle fille aussi) bien rageuse.
- Des personnages charismatiques et forts en gueule.
- Une bande originale soignée aux petits oignons.
- La délicieuse ambiance drive-in.
- De la bonne violence bien gratuite.
- Et surtout, une bonne dose décalage dans le plus pur
style de Tarantino.
Bref, on vit un excellent moment Rock n' Roll. Ca swingue, ça charcute, ça dérouille sévère, ça roule excessivement vite, ça enivre, en deux mots : ça vit !
A l'heure où les blocks-busters américains se cachent derrière des scènes truffées d'effets spéciaux pour masquer les lacunes d'un film du genre, Tarantino nous fait passer un moment d'anthologie avec certainement très peu de moyens.
Bien sûr, il faut aimer le genre, mais personne ne sort indemne d'un tel film.
Exemple : la demoiselle à côté de moi qui se cachait les yeux lors de la première scène charcutière et qui me maudissait de l'avoir fait venir, exultait de joie lors la scène finale... gratuite elle aussi (je parle de la scène hein, Lucie...)
Je ne sais pas comment Tarantino s'y prend, mais on est envoûté par ce film.
Pourtant, après avoir pris un peu de recul, on voit que le concept est très simple et très utilisé. Mais voilà, au lieu de s'ajouter parmi la « masse », ce Boulevard de la mort se taille une voie royale vers le panthéon des films de poursuite sanguinaire...
En grand amateur de Roads Movies et de tout film dont le personnage principal a 4 roues et un gros moteur, je me suis réjoui qu'enfin on nous présente un film qui ne se prenne pas au sérieux comme dans Fast and Furious. On sait qu'on y va pour passer un bon moment, on est servi.
Entre un Kurt Russell à la personnalité aussi risible que détraquée, une course poursuite délectable entre une Dodge Charger et une Dodge Challenger R/T de 1970 (la même que celle de Kowalski dans Vanishing point !), de belles paires de fesses qui savent se trémousser, et un rythme musical endiablé : on jugule !
Alors au diable les avis négatifs, vous voulez prendre un bon shoot d'adrénaline ?
Vous voulez vous rincer l'œil et déconnecter totalement de la réalité pendant près de 2 heures derrière un film sans prétention ni morale ?
Foncez... voilà votre dose.
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