Le Brésil est le principal producteur de canne à sucre : il se place parmi les premiers pays à avoir développé l'éthanol à partir de canne à sucre en guise de carburant pour les véhicules et il a l'ambition d'accroître les exportations. Des défenseurs de l'environnement critiquent son procédé de production : le brûlage de la paille, servant à rendre plus facile la coupe manuelle de la canne, engendre une pollution de l'air. Le Brésil a alors décidé de créer un "protocole vert" : 129 des 156 usines de l'Etat de Sao Paulo y ont adhéré jusqu'à ce jour, ce qui constitue 60% du total de la production dans ce pays. Ce protocole y établit la fin du brûlage de la paille à 2017. L'industrie de l'éthanol de l'Etat de Sao Paulo envisage notamment de mécaniser toutes ses récoltes d'ici 2010 afin de stopper le brûlage de la paille.
Marcos Jank, à la tête de la filière de la canne à sucre de l'Etat de Sao Paulo (Unica), a affirmé : "Nous sommes prêts à discuter de la certification écologique, sociale et économique de l'éthanol, une alternative verte au pétrole. Les nouvelles surfaces plantées de canne à sucre à partir de novembre 2007 seront intégralement récoltées sans brûlis. Unica essayera également d'adopter une "charte du travail" pour protéger les travailleurs du secteur jusqu'à la mécanisation totale des récoltes. Unica reconnaît par ailleurs qu'elle devra combattre une autre tendance du secteur : en 2007, usines et planteurs de canne à sucre ont payé des amendes totalisant 1,94 millions de dollars pour "agressions à l'environnement" comme le brûlage de la paille dans des endroits interdits, la pollution de l'eau et autres délits écologiques." Affaire à suivre...
(Source : AFP Photo : interet-general.info)
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