Statistique Canada (organisme central de la statistique au Canada) effectue des statistiques dans le but d'aider les habitants à mieux comprendre leur pays et sa population, ses ressources, son économie, sa société et sa culture. Il a réalisé une étude sur les déplacements des populations dans les régions métropolitaines canadiennes. Elle montre que dans les plus petites villes, les trois quarts de la population se déplacent constamment en automobile. Ceux qui résident en banlieue sont dépendants de la voiture à cause du zonage compartimentant et éloignant les quartiers résidentiels et commerciaux : cette situation fait que les trajets en transports en commun ou à pied sont boudés. Par contre, les habitants des quartiers à forte densité aux centres-villes utilisent le moins leur automobile. Ainsi, 80 % des résidents des villes moins peuplées ont fait au moins un déplacement en automobile durant la journée alors que dans les zones à forte population, cette part baisse à moins de 50 %. Et les citadins de l'Ouest canadien se déplacent plus en voiture que ceux de l'Est.
77 % des résidents de Calgary (résultat comprenant conducteurs et passagers), 75% des habitants d'Edmonton et 71 % des résidents d'Ottawa-Gatineau se déplacent en voiture chaque jour. 69 % des Vancouvérois effectuent leur trajet en voiture dans la journée. Martin Turcotte, analyste chez Statistique Canada, indique qu'Ottawa reflète bien la moyenne des grandes villes canadiennes, les gens demeurant plus près du centre-ville et utilisant moins la voiture lors de leurs déplacements quotidiens. Il ajoute que le niveau de dépendance à l'automobile à Vancouver est plus faible que ce qu'on observe pour l'ensemble du Canada ou encore dans les régions métropolitaines de plus petite taille : un réseau de transports en commun efficace et l'accessibilité des commerces et des lieux de loisirs expliquent notamment ce résultat.
Et 65 % des Torontois et des Montréalais se déplacent en voiture quotidiennement. Montréal précisément bénéficie aussi de l'accessibilité des commerces, des lieux de loisirs et d'un réseau efficace de transports en commun. Eric LeFrançois, chroniqueur au quotidien montréalais "La Presse", ajoute que d'autres facteurs sont à prendre en compte à Montréal : "Le stationnement est assez coûteux. Les places de stationnements se font de plus en plus rares. Dans l'arrondissement Ville-Marie, qui est un peu le centre-ville, le coeur de Montréal, on a amputé plusieurs places de stationnements au cours des derniers mois. Et les Montréalais font preuve de plus en plus de conscience environnementale, un facteur que semblent partager les Vancouvérois adeptes du vélo".
(Source : Statistique Canada, La Presse, Radio Canada Photo : Radio Canada)
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