Huit jours en Caterham R300 Superlight, c'est le rêve de beaucoup. Mais peut-on utiliser cette baignoire à réaction comme véhicule quotidien, en ville, sur routes et autoroutes et par tous les temps ? C'est la question ô combien capitale à laquelle nous avons tenté de répondre.
Épisodes précédents :
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 1, la découverte
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 2, Paris s'éveille
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 3, la campagne, ça vous gagne
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 4, direction le Nürburgring
Jour 5
Après quelques heures de sommeil bien méritées, c'est journée détente pour tout le monde, autant pour la Caterham qui se repose au garage de l'hôtel que pour son conducteur bien content d'avoir retrouvé l'usage de ses jambes. La piste est occupée par une manche du Veranstaltergemeinschaft Langstreckenpokal Nürburgring ou VLN pour les intimes et les non-germanisants, un championnat d'endurance opposant majoritairement des voitures proches de la série et regroupées en catégorie allant de la McLaren MP4-12C à la Renault Clio RS en passant par quelques anciennes.
Mais pour être honnête, on ne venait pas vraiment par hasard ce week-end-là, puisque Soheil Ayari, notre pilote maison, participait lui-même à la course dans une RCZ au sein de l'écurie Peugeot Nokia, et j'étais plutôt demandeur de conseils avant de rouler sur la Nordschleife le lendemain. Il faut dire en plus que le père Soheil connaît plutôt bien la R300 puisqu'il a contribué au développement de sa version course. Mais je ne m'attendais pas vraiment à entendre ce qu'il avait à me dire entre deux bouchées de pizza le soir au restaurant : « rouler en Caterham sur le 'Ring lors d'une journée publique ? Wow, dangereux ». Venant d'une personne qui, il y a un mois, roulait à 300 km/h dans les Hunaudières au milieu de la nuit, cela fait son effet, croyez-moi. « Le circuit et la voiture ne sont déjà pas faciles, mais c'est surtout des autres dont il faut se méfier » continue-t-il. Cyrus Ayari, son frère team manager de l'écurie Peugeot Nokia et pilote aussi, enfonce le clou : « il faut des dizaines, voire des centaines de tours pour se familiariser avec le circuit. Dis-toi une chose, si tu as seulement l'impression de reconnaître un virage où tu te rappelles qu'on peut passer à fond, ne te fais pas confiance et lève le pied. Et méfie-toi des Anglais, ils n'ont pas l'habitude de doubler du bon côté ». Pas très rassurants, les deux frangins.
Je propose à Soheil de prendre le volant de la Caterham pour rentrer à l'hôtel en me glissant dans la place du passager, histoire qu'il vérifie que tout va bien et voir ce que peut faire un véritable pilote d'un outil pareil. Ce n'est pas le meilleur plan pour une balade digestive, mais les très belles routes dans la forêt autour du circuit sont aussi un terrain de jeu fantastique, où résonne probablement encore le 2,0 l Duratec hurlant à plus de 7 000 tr/min en duo avec les pneus arrière. À l'arrivée, Soheil est catégorique : la R300 est en pleine possession de ses moyens. Son conducteur est plus dubitatif sur les siens.
Épisodes suivants :
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 6, au cœur de l'Enfer Vert
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 7, direction Folembray
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 8, il est temps de se dire adieu
Vidéo - Caterham R300 Superlight au quotidien : à l'assaut du Nürburgring
Twitter : @PierreDdeG
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