Bien sûr, on pourra toujours dire qu’un bus plein, c’est autant de voitures en moins. Mais il faudra se pencher sur coût carbone d’une flotte de cars reliant les grandes métropoles de l’hexagone tandis que l’on espère qu’un accident avec ce type de véhicule ne se chiffrera pas en autant de passagers victimes. Car dans ce cas, d’un coup d’un seul, la froide statistique risque de bondir pour de nouvelles mesures de représailles contre l’automobiliste qui n’y sera pour rien.
Ceci sans parler d’un trafic qui va voir de plus en plus d’autocars. Car c’est un fait, les grandes enseignes du corps de métiers sont prêtes à investir un marché qui leur était interdit. Le nouveau texte ouvre ainsi à la concurrence le transport de passagers par autocar sur les longues distances en France, en autorisant le lancement de lignes nationales. Actuellement, un car peut faire un arrêt dans une ville française mais seulement sur une ligne qui part vers ou arrive d'une destination internationale. C'est ce qu'on appelle le «cabotage». Les régions ou les départements pourront toutefois réguler les liaisons inférieures à 100 kilomètres si elles menacent la viabilité d'une ligne SNCF.
Selon les estimations, le transport en autocar pourrait peser 600 millions d'euros par an en France. Cette libéralisation pourrait engendrer la création d'environ 10 à 15.000 emplois en dix ans. Avec des trajets Lille-Paris à 9 euros ou Lyon-Barcelone à 19 euros, on imagine le succès au coin de l’arrêt de bus. Mais pour la pollution et le trafic routier, on demandera à l’automobiliste moyen de faire l’appoint en le surveillant sur le bord de la route et en le culpabilisant en stigmatisant son vieux diesel.
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