Il ne s'agit point d'assurance, ni d'indemnités maladie mais d'une couverture chauffante pour leurs futurs pneus slicks de 2009. En effet, avec les essais de Barcelone de cette semaine, toutes les équipes ont chaussé les lisses afin de travailler avec Bridgestone à l'élaboration du pneu de l'an prochain. Pas un seul pilote n'a critiqué cette décision et tous se sont d'ailleurs bien amusés.
Mais voilà, dans le meilleur des mondes de la F1, il y a toujours un écueil, une maladresse, une décision qui va à l'encontre du bonheur total. Ainsi, la colère des pilotes gronde de façon de plus en plus bruyante.
Si Nico Rosberg et Rubens Barrichello ont déjà fait part de leur colère et de leur inquiétude face à une décision à la gomme, le poids de Michaël Schumacher ne sera pas de trop pour faire infléchir la position de la FIA.
Le problème est que le retour des slicks en 2009 s'opère en même temps que l'interdiction des couvertures chauffantes. Et pour beaucoup de pilotes, lancer 22 monoplaces en pneus froids vers la première chicane d'un Grand Prix est meurtrier ! De plus, en pneus froids, le temps au tour peut être 10 secondes plus lent et les sorties de stands en pleine course risque de devenir une loterie.
Selon Nico Rosberg, rouler avec de tels pneus en 2009 est 'ridicule'. Le premier tour ne sera plus de la course mais de la survie, selon lui.
Rubens Barrichello abonde : "Sans les couvertures chauffantes sur les slicks, la F1 fait un grand pas en arrière en matière de sécurité"
Felipe Massa suit la tendance : "C'est quelque chose que l'on doit travailler. Ce pourrait être très dangereux".
Pedro de la Rosa affirme avoir tiré droit dans le mur à la sortie des stands à cause de ses pneus pas en température.
À tous ces pilotes s'ajoute désormais la voix de Michaël Schumacher qui a testé les slicks hier.
"Je pense que la FIA doit reconsidérer sa décision. Toutes les équipes possèdent déjà des couvertures chauffantes. Les interdire ne réduit en rien les coûts de la Formule 1."
Par ailleurs, il s'est déclaré lui aussi enthousiasmé par le retour du grip mécanique. Il promet le retour de belles bagarres au coude à coude si la tendance à la réduction des appuis aéro et à l'augmentation du grip mécanique se poursuit.
On s'en félicite par avance pour peu que l'absence de couvertures ne rendent pas frileux les pilotes obligés de manœuvrer sur de la glace !
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