Le jour de notre essai, le 29 janvier, le bitume semblait encore tout chaud, et le grip était maximal ! Malgré le froid, les pneumatiques et les freins ont été mis à rude épreuve. Nous avons donc testé la Shelby dans ces conditions, puis interviewé d'autres pilotes d'autos très variées, afin de faire un premier bilan de ce circuit. Mais le commissaire de piste nous fait signe, c'est à nous...
Quel plaisir de lâcher complètement les 540 chevaux du V8 compressé de la Mustang ! Le plaisir n'est pourtant que de courte durée, car le circuit commence par un grand droite, négocié tout de même à allure raisonnable. On enchaîne directement avec un droite/gauche à vitesse plus modérée, avant d'entrer dans une grande courbe qui se termine sur une épingle. Dans cette partie, le châssis semble efficace, même s'il filtre un peu les sensations. Il faut davantage pousser la Mustang.
Difficile sur ce secteur d'utiliser pleinement son potentiel, on calme le jeu et on chauffe les freins sur l'épingle... Une fois cette dernière passée, on accélère gentiment en seconde quelques instants, il n'y a plus qu'un virage à gauche avant de lâcher la cavalerie, et là, c'est le déferlement !
La ligne droite de 450 m permet de souder sans arrière pensée la pédale de droite, et là, mes amis, on change de monde. Difficile de savoir ce qui fascine le plus. La poussée brutale ? La sonorité de dingue ? L'impression de vitesse ? On n'est plus au volant d'une Mustang de 1800 Kg, on est aux commandes d'un dragster.
Et là, on regarde le compteur: 180 km/h. Déjà ? L'accélération est vraiment démoniaque, mais un virage à angle droit sur la gauche nous rappelle... que les 1800 Kg sont quand même là et qu'il faut les freiner ! L'ABS nous fait savoir qu'il est là, on pensera à freiner un peu plus tôt au tour suivant pour ne pas exploser les plaquettes... La Mustang freine, mais en cas d'utilisation poussée sur circuit, il faudra penser à un allègement et à renforcer le freinage pour la pousser dans ses retranchements, car sa stabilité le permet !
Mais le circuit n'est pas terminé. On a encore une grande courbe à droite négociée assez rapidement, puis un grand pif/paf qui passe a 80 km/h environ et qui permet selon la conduite, de gérer un survirage délicieux ! On n'a plus qu'à souder le long des grands virages à droites qui suivent, et négocier le virage de la ligne de départ à une bonne vitesse. Ce dernier virage est d'ailleurs très sympa, puisqu'avec son léger dévers, il permet de passer assez vite.
Quelques tours plus tard, on a pris la confiance, mais on se heurte à 2 soucis avec la Shelby: son poids et sa fougue ! Il faut vraiment doser la pédale de droite pour ne pas faire partir la puissance en fumée. On ne peut pas non plus la pousser trop loin, car son freinage un peu juste et son poids sont un vrai frein au plaisir. Le châssis s'avère toutefois assez efficace malgré le pont arrière rigide. Il n'y a pas beaucoup de roulis et assez peu de sous-virage malgré l'important poids du train avant. Les sensations sont toutefois un peu trop filtrées, même si la direction est très réactive.
On prend donc du plaisir, c'est indéniable, mais on reste un peu sur notre faim ! La piste un peu étroite et les courtes sections droites ne permettent pas de lâcher réellement la Mustang. C'est toutefois un exercice de style et de self-control très intéressant !
Intéressons-nous maintenant aux autres pilotes pour voir ce qu'ils pensent de ce circuit...
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