Vous ne le savez sans doute pas mais le complexe du circuit HTTT Paul Ricard abrite une piste de karting. Je me souviens qu’il y a ...longtemps, la piste était déjà là. D'ailleurs, je ne devrais pas le dire mais j'y usais mes fonds de culotte au volant d’engins de location à l’état improbable. Je me souviens aussi que le dessin de la piste suffisait à me remplir de joie (et de courbatures).
Depuis la reprise du circuit par Bernie Ecclestone et la reconstruction menée par Philippe Gurdjian, la brillance du seul HTTT a suffi à laisser dans l’ombre cette piste de karting que j’aperçois pourtant à chacune de mes venues. Le problème est que la présence à l’entrée du circuit HTTT de cerbères et de panneaux indiquant qu’aucune visite de ce « site privé » n'est possible, je ne m’étais jamais posé la question du fonctionnement de cette enceinte dans l’enceinte. C'était une erreur.
KTT, l'enfant trop couvé du HTTT
À l’invitation des gestionnaires du circuit, j’ai donc (re)découvert un endroit et retrouvé une sensation oubliée : celle des courbatures. Le Karting Test Track existe et il est accessible. Pour pallier au déficit de (re)connaissance qui le caractérise, le circuit cherche à s'exposer plus efficacement en devenant le théâtre d'une course de 24 heures dont la première édition eut lieu l'an dernier. Les 24h KTT Paul Ricard en étaient donc à leur deuxième édition ces 10 et 11 mai.
Les habitués des pistes indoor en seront quitte pour un petit ‘ouah’ de stupeur en découvrant le tracé de près d’1 km qui serpente au milieu des pins. Même si les run-offs ne sont pas aussi larges que sur le circuit F1, les lignes bleues ondulent au gré des courbes de la piste offrant un spectacle franchement séduisant. L’appel de la piste est irrésistible. Si l’accès à cette place était libre, nul doute que le succès serait au rendez vous mais voilà, la grille d’entrée semble à ce point infranchissable que peu de monde cherche un moyen de passer de l’autre côté du mirador. La solution est pourtant dans la réservation par téléphone…compliqué comme un coup de fil, en somme !
Tripant !
Mais revenons à notre baston baptisée les 24h Karting Test Track. Vous avez certainement compris le mode d’emploi façon course d’endurance. Après une séance d’essai matinale de 1h20, la course débute le Samedi à 13h pour se terminer le Dimanche à la même heure.
Dans l’intervalle, il faudra que l’équipe de 8 pilotes (maximum) effectue au minimum 35 relais, qu’elle gère la fréquence de ses ravitaillements essence et le changement de pneumatiques obligatoires (pour plus de sécurité et d’équité, les prestations sont effectuées par l’organisation) et qu’elle réussisse à ne pas perdre trop de temps sur les 2 épreuves de rapidité organisées dans les 24h. Celles-ci consistent à réaliser un pit-stop sur une vraie monoplace dans le temps le plus court, le top départ étant donné par l’arrêt du karting devant le garage. Plus les gars sont bons, plus l’arrêt est court, mieux c’est.
Bref, tous les ingrédients d’une course d’endurance sont réunis et sincèrement on se prend très vite au jeu. Les relais de nuit sous les projecteurs sont réellement tripants puisque tous les repères pris la journée doivent être réévalués alors même que des ombres furtives vous font croire qu’une meute d'adversaire est à vos trousses. La plupart du temps, ça n’est que la vôtre (d'ombre) et du coup, quand un gars sort de la pénombre pour vous faire l’intérieur, vous sursautez 2 fois.
C'est trop bon... (de rouler la nuit, pas de se faire doubler !)
à suivre ICI
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