Alors qu’en 2010 Delhi se trouvait en bonne place au classement des villes les plus polluées du monde, au coude à coude avec Pékin, il semblerait que les choses ne soient pas près de s’arranger dans la capitale indienne. Ce sont en effet pas moins de 500 000 nouveaux véhicules à moteur qui ont rejoint les routes au cours de l’année 2011.
Il était déjà difficile de respirer dans les rues de Delhi ; c’est désormais encore pire et cela ne s’améliorera sans doute pas dans les mois à venir. 500 000 nouveaux véhicules, dont 80% de véhicules particuliers et de deux-roues motorisés, ont en effet rejoint le trafic déjà surchargé de la ville l’an dernier. De quoi mettre à mal les plans du gouvernement qui visait un total de 11 000 bus en circulation d’ici 2010 ; seuls 6000 ont en effet été achetés depuis cette belle annonce. Plus loin encore, les officiels chargés des transports souhaitaient que 80% des trajets effectués au sein de Delhi se fassent via les transports en commun à l’orée 2020. Un objectif clairement impossible à atteindre quand on sait que parmi les 2562 bus enregistrés l’an dernier se trouvent également des ambulances… « Ironiquement, cette période a aussi été celle de la récession mais elle semble n’avoir eu aucun impact sur les achats de véhicules, explique Anumita Roychowdhury, directeur associé du Centre pour les Sciences environnementales. Cette année a connu un accroissement sans précédent du nombre de véhicules sur les routes ».
La ville a traversé récemment un des pires pics de pollution de son histoire. Les niveaux de particules sont désormais plus élevés que jamais et il ne fait aucun doute que les voitures, à 60% des diesels, font partie des principaux coupables, la ville n’hébergeant en effet aucune grosse industrie polluante.
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