Alfa Romeo Junior Ibrida Q4, le 4x4 à mi-temps
Le SUV urbain reprend l’appellation Q4 dédiée aux Alfa Romeo 4x4, mais avec une technologie totalement inédite pour la marque.

Sommaire
Note
de la rédaction
13,3/20
En bref
SUV urbain
4 roues motrices
À partir de 37 000 €
En voiture de conquête, destinée à générer de nouveaux revenus sur le segment compact où Alfa Romeo n’était plus présent depuis plus de 6 ans, le Junior semble répondre aux attentes du constructeur. En effet, depuis son lancement, la firme italienne a enregistré près de 30 000 commandes. En France, Il semble que les 876 immatriculations réalisées sur les deux premiers mois de l’année 2025, entrent en ligne avec les objectifs du constructeur. Le Junior reçoit aujourd’hui le renfort d’une version à 4 roues motrices, frappée du logo Q4.


En tant que membre de Stellantis, Alfa Romeo a pioché dans la banque d’organes du groupe. Ainsi le Junior Ibrida Q4 associe un trois cylindres essence 1.2 turbo Puretech (à distribution par chaîne) développant 136 ch, une boîte de vitesses à double embrayage électrifiée intégrant un moteur électrique de 29 ch et un second moteur électrique de 29 ch placé sur l’essieu arrière, sans liaison mécanique avec la chaîne de traction avant. Il s’agit du même système présent à bord de la Jeep Avenger 4xe (également membre de Stellantis), fabriquée au même endroit, dans l’usine de Tychy, en Pologne.
Une transmission 4x4 active jusqu'à 90 km/h
Cette transmission intégrale est permanente jusqu’à 30 km/h. Au-delà, elle s'enclenche automatiquement si nécessaire jusqu'à 90 km/h. Par exemple, si une perte d’adhérence est détectée. Au-delà de 90 km/h, ce Junior Q4 fonctionne en traction avec pour but d’économiser du carburant. On peut donc qualifier cette transmission intégrale « d’adaptative » ou de semi-permanente.

Un système appelé « Power Looping » garantit la disponibilité de la transmission Q4 même lorsque la batterie du système hybride 48 V est déchargée. Dans ce cas, le moteur à essence sert de générateur pour produire l'électricité nécessaire au fonctionnement des roues arrière, ce qui fait grimper la consommation en carburant.
L’intérêt premier de cette transmission Q4 n’est pas d’améliorer les sorties de courbes du petit SUV italien ou d’atténuer le sous-virage comme au volant d’un Stelvio Q4 équipé d’une transmission mécanique. Ici, il n’y a pas de différentiel actif. Cette transmission a pour but de renforcer la motricité et l’adhérence en cas de conditions difficiles, précisément lorsqu’il neige. Rien de plus.

Car, en aucun cas, ce Junior Q4 n’est fait pour crapahuter dans la boue et les ornières à la manière d’un Suzuki Vitara 4x4 par exemple. L’Italien peut ainsi trouver son public dans les régions montagnardes par exemple où l’offre de petits SUV chics à 4 roues motrices est quasi nulle. Ce renfort de motricité, facturé environ 1 700 € par rapport à une version Ibrida à 2 roues motrices (à finition équivalente), apporte un peu plus de polyvalence au Junior mais il faudra qu’il neige souvent pour amortir cet investissement.
L’implantation du second moteur électrique sur l’essieu arrière a contraint Alfa Romeo à modifier l’architecture. Ainsi, la barre de torsion arrière est remplacée par une suspension multibras à roues indépendantes. Un système généralement présent sur des voitures du segment supérieur avec des niveaux de puissance aussi supérieurs. Volant en mains, le Junior convainc par son comportement routier ensuite par la bonne volonté de son moteur, assez vif en mode Dynamic où « toute la puissance » (145 ch cumulés) est mise à contribution. Les reprises sont épaulées par une sorte de e-boost. Élément qui rassure pour s’insérer ou dépasser.

Les 200 kg supplémentaires générés par l’arrivée du moteur électrique, influent sur les consommations que nous avons trouvées au final très quelconques malgré la présence de ce système plus poussé qu’un simple « mild-hybride ». Nous avons ainsi relevé une moyenne de 6,9 l/100 km sur un parcours mixte en roulant aux limitations. Les bruits et vibrations constatées sur le Junior « ibrida classique » disparaissent. La fermeté excessive s’assouplit légèrement pour devenir un peu plus supportable.


L'intérieur plaisant et moderne allie technologie et ergonomie avec d’un côté des vrais boutons physiques pour la ventilation et de l’autre un écran tactile central. Ce dernier est orienté vers le conducteur mais placé trop bas à notre goût. Il offre une interface moyennement réactive et des menus clairs. On relève plusieurs fausses notes pour un véhicule premium comme par exemple les plastiques durs et bas de gamme présents sur la planche de bord ou les contre-portes et les assemblages peu soignés.


Long de 4,17 m, le Junior a choisi ici de privilégier le coffre. Notez qu’avec l’arrivée du moteur électrique, le logement sous plancher est condamné et le volume chute à 340 litres, ce qui reste convenable pour un véhicule aussi compact. Revers de la médaille, les places arrière sont restreintes, notamment au niveau des jambes ou au-delà d’1,80 m, un long trajet sera peu agréable.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,17 m
- Largeur : 1,78 m
- Hauteur : 1,50 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 415 l / NC
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Avril 2024
* pour la version 1.2 IBRIDA 136 Q4 INTENSA EDCT6.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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