Denis Baupin, adjoint (Verts) au maire de Paris, chargé des transports et des déplacements, a confirmé que la Municipalité soutenait les propositions de l'ADEME visant à durcir les normes de pollution des deux-roues motorisés et appelait les constructeurs à renforcer leurs efforts pour produire des deux-roues moins polluants et mieux adaptés à leur usage en ville.
L'ADEME a publié les résultats d'une étude sur les émissions de polluants et de gaz à effet de serre des deux-roues motorisés, destinée à évaluer l'impact environnemental du passage à la norme Euro 3 (appliquée depuis le 1er janvier 2007 pour les deux-roues). Cette étude a été conduite en lien avec le groupe de travail "2 roues motorisés" qui réunit autour de la Ville de Paris, depuis 2004, des représentants des associations et des professionnels des deux-roues.
Les mesures réalisées en conditions réelles de circulation à l'heure de pointe indiquent que scooters et motos mettent deux fois moins de temps que les voitures sur un trajet Banlieue - Paris (Linas- Musée d'Orsay) de 31 km. Ces résultats illustrent l'attrait de ce mode de transport en milieu urbain. A Paris, la hausse des deux-roues motorisés est estimée à + 25 % entre 97 et 2001 et + 20 % entre 2001 et 2006.
La Ville de Paris a décidé d'accompagner cette évolution de fond et a engagé dès 2004 une concertation approfondie avec les représentants des motards, aboutissant à la signature par Bertrand Delanoë le 19 mars 2006 de la charte de bonnes pratiques du deux-roues motorisés à Paris. Il s'agit de répondre aux besoins des motards en matière de circulation et de stationnement, tout en appelant à un meilleur respect des règles et à un partage apaisé de l'espace public avec les autres usagers.
La municipalité parisienne est attentive à l'impact des deux-roues motorisés sur la qualité de l'air. L'expertise menée par l'ADEME montre, pour les véhicules passés à la norme Euro 3, une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre et des polluants locaux par rapport aux deux-roues motorisés des précédentes générations, ce qui va dans le bon sens. Les résultats sont également positifs en matière d'émissions de gaz à effet de serre, inférieures pour les deux-roues Euro3 à celles des voitures les plus urbaines.
Néanmoins, les émissions d'oxydes d'azote, de monoxyde de carbone et d'hydrocarbures imbrûlés - polluants locaux ayant des conséquences directes sur la santé - demeurent très supérieures à celles des voitures essence les plus récentes (norme Euro 4). Si les oxydes d'azote émis par les deux-roues motorisés ne représentent (selon l'étude réalisée fin 2006 par AirParif) que 4% des émissions du trafic routier à Paris, des progrès sont nécessaires.
Source : mairie de Paris
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