Le moteur consomme de l’eau
Les symptômes sont faciles à repérer. D’abord le moteur de votre voiture consomme (même faiblement) régulièrement du liquide de refroidissement. Recherchez d'abord une fuite vers l'extérieur, facilement reconnaissable aux traînées blanches laissées par le liquide quand il sèche. Si en plus vous constatez une très épaisse fumée blanche à l’échappement au moment du démarrage, le doute n’est plus permis. Soit il y a une fuite interne au niveau du joint de culasse, soit, plus grave encore, la culasse est fêlée (une spécialité du diesel). Vous pouvez encore rouler jusqu’au garage en rajoutant du liquide régulièrement, mais une grosse réparation est à prévoir avec mise à l'épreuve de la culasse et rectification de son plan de joint. Comptez de 450 à 1 500 € de frais.
Les durits sont dures
Le « joint de culasse claqué » se manifeste souvent par une forte montée en pression du circuit de refroidissement. Il s'agit alors d'un trou entre la chambre de combustion ou règne une pression colossale (de l'ordre de 60 à 100 bars) et le circuit de refroidissement (à la pression atmosphérique normale de 1 bar). Il s'ensuit une production de bulles dans la culasse au niveau de la fuite. Cet air chasse peu à peu l'eau, annihilant son effet refroidissant. La culasse chauffe de plus en plus et la pression monte peu à peu dans le circuit de refroidissement. Du coup, les durits sont « gonflées à bloc ». La surpression s'élimine ensuite à l'arrêt par la soupape du bouchon de radiateur. Une réparation sous peu est inévitable.
Le moteur surchauffe
L'œil rivé sur l'indicateur de température d'eau, vous êtes inquiet : l'aiguille se situe souvent dans la zone rouge ! Il y a en effet de quoi se faire du mauvais sang. Un moteur en état permanent de surchauffe souffre énormément. La culasse n'est pas conçue pour subir à une température supérieure à 95/98 °C. Sur certains modèles c'est une pièce assez fine en aluminium coulé qui ne résiste pas à la moindre dilatation. Il suffit d'une quantité de liquide insuffisante, d'un radiateur entartré, d'un ventilateur en panne ou d'une courroie de pompe à eau mal tendue pour que le moteur attrape une fièvre destructrice.
Une mauvaise odeur
Une odeur âcre et désagréable envahit l'habitacle dès que vous mettez le chauffage. Aucun doute. Le radiateur de chauffage a une fuite. Cette dernière est souvent due à une montée en pression du circuit de refroidissement (défaillance d’un joint de culasse). Les durits étant renforcées, c'est la pièce la plus faible du circuit qui lâche en premier, ici ce petit radiateur de chauffage. Le liquide de refroidissement suinte par la fuite dans un premier temps, jusqu'à l'aggravation finale qui se traduit inexorablement par un manque d'eau et une surchauffe.
Le chauffage s'évanouit
Paradoxalement, on peut suivre l'évolution d'un moteur malade en surveillant de près la température de l'air aux bouches de chauffage. Tant que l'air est bien chaud, c'est que l'eau circule normalement. Si l'air tiédit brutalement, c’est que le radiateur de chauffage ne reçoit plus d'eau chaude. L’eau s'est évaporée. Le moteur entre alors dans une phase de surchauffe violente. Il faut s'arrêter immédiatement et laisser refroidir 15 minutes avant de refaire le plein de liquide. N'oubliez pas de purger au maximum l'air contenu dans la culasse.
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