Pour commencer, apprenez à identifier les signes de fatigue : bâillements fréquents, picotements dans les yeux, difficulté de concentration, difficulté à maintenir une vitesse et/ou une trajectoire constante, et enfin pertes de mémoire (vous ne vous souvenez plus des derniers kilomètres parcourus). Dans ces conditions, vous représentez un danger pour vous-même et les autres usagers de la route, et il est important que vous vous arrêtiez pour une pause, même courte. La bonne méthode : garez-vous en sécurité (ou sur une aire de repos si vous roulez sur autoroute), ne sortez pas de la voiture et inclinez simplement le dossier de votre siège en arrière, fermez les yeux et… dormez ! Une sieste d'un quart d'heure aura un effet salutaire, et vous permettra de reprendre la route en bien meilleure sécurité.
Toutefois, il ne s'agit là que d'un traitement « curatif ». Pour prévenir l'état de fatigue au volant, contre lequel café et autres boissons énergisantes n'ont qu'un effet limité, nous vous livrons ces quelques bons conseils édictés par les pouvoirs publics canadiens :
- Prévoyez des pauses toutes les 2 heures pour bouger : cela vous aidera à maintenir votre vigilance.
- Évitez autant que possible de conduire la nuit ou pendant les périodes où normalement vous dormez.
- Planifiez vos voyages en tenant compte des moments où la fatigue se fait le plus souvent sentir. Par exemple, évitez les trajets monotones sur des routes peu éclairées la nuit.
- Réduisez votre vitesse : lorsque vous augmentez votre vitesse, vous devez traiter rapidement beaucoup d'informations, ce qui, à la longue, provoque de la fatigue.
- Évitez la fatigue visuelle : quand vous conduisez, diminuez l'éclairage du tableau de bord, enlevez les objets qui s'y trouvent et se reflètent dans le pare-brise.
- Prenez des repas légers.
- Évitez l'alcool.
Enfin, méfiance avec les médicaments : « Par exemple, si vous prenez des benzodiazépines (anxiolytique), le risque de somnolence est multiplié par neuf la première semaine. Mais il a quasiment disparu au bout de quatre semaines. Il faut donc éviter de conduire surtout lorsque l'on débute un traitement. Et si la somnolence ne disparaît pas, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin », explique ainsi le Docteur Pierre Philip, professeur de médecine (Bordeaux 2), spécialiste des questions du sommeil et de leur influence sur la conduite.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération