Poursuivant sa réflexion lors de la troisième Conférence environnementale, Manuel Vals n'oublie pas qu'il est aussi un homme politique en plus d'avoir une charge publique : « à chaque fois qu'on taxe le diesel, on nous rappelle, et ce n'est pas faux, que ce sont les plus modestes de notre société qui risquent d'en être les premières victimes. »


Alors, que faire ? Il faut discriminer pour les discerner des nouvelles générations de véhicules qui entrent dans la norme Euro6. Un système d'identification basée sur les émissions polluantes. Et attention, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, veille. Celle qui a pourtant abandonné en rase campagne l'Ecotaxe assure, cette fois, que « s'il y a besoin de dispositions législatives, je les inscrirai dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique qui revient en débat le 7 février. Donc fin février, tout devrait être mis en place. » Comment identifier ? Plusieurs pistes existent : un système de lecture des plaques d'immatriculation ou de vignettes d'assurance de différentes couleurs selon le degré de pollution du véhicule. L'un ou l'autre système pourrait s'adapter aux futures restrictions d'accès aux centre-villes que Paris veut mettre en œuvre dès 2015.


A côté de ça, il y aura une prime à la conversion des vieux diesels tandis que le bonus pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables sera préservé jusqu'à la fin du quinquennat. Une voiture électrique portée aux nues alors que l'on ne dit pas un mot sur le GPL. Reste qu'au bout du bout, le but à atteindre restera l'annulation de l'avantage comparatif du diesel. Un final qui touchera l'automobiliste qui sera conduit à mettre la main à la poche. 65 % des véhicules vendus depuis début 2014 roulent au diesel. Le diesel représente 80% des ventes de carburant en France. Et puis, quid des utilitaires et des poids lourds qui ont su se faire entendre au sujet de l'Ecotaxe ? Pour tout dire, pour le citoyen motorisé lambda, ça sent le mazout.