Il y a eu les pots d'échappement, il y a les climatisations, voilà venu le tour des plaquettes de frein. L'automobile n'est décidément jamais à la fête lorsqu'il s'agit de parler de pollution. Une fois encore, ce sont ses émissions en particules fines qui sont pointées du doigt.
Un groupe d'experts commandé par la Commission européenne s'est penché sur le cas de la friction entre disques et plaquettes de frein. Pour conclure qu'à cause du cuivre, on aurait moins de chance d'avoir une santé de fer. Une règle d'or qui pourrait coûter de l'argent puisque ces recommandations risquent bien de devenir un jour une obligation pour des constructeurs à la recherche d'un second souffle. Mais pas au risque de causer des inflammations, puis, quand cela persiste, des asthmes, de l'emphysème ou des bronchites chroniques.
20% de la pollution émise par les voitures seraient ainsi causées par les plaquettes de frein. Toutes les particules rejetées dans l'atmosphère par les systèmes de freinage sont inférieures à 200 nanomètres, une valeur suffisamment petite pour pénétrer dans les alvéoles pulmonaires, l'une des zones des voies respiratoires les plus fragiles. L'état des lieux est donc à verser au bilan des 42 000 décès annuels directement causés par les particules fines en France dressé par l'OMS. Il va falloir se pencher sur de nouveaux modèles de fabrication, sans cuivre ajouté.
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