Du point de vue diplomatique, le courant passe mal entre le Japon et la Chine, et on peut même dire qu'actuellement l'atmosphère est électrique entre les deux pays. Mais lorsqu'il s'agit d'économie, la tension baisse à la lumière des intérêts communs. La Chine, c'est 18,1 millions d'utilitaires et de voitures vendus, un chiffre qui passera à 27,7 millions en 2019 selon les experts. De bonnes perspectives pour s'entendre.
Toyota l'a d'autant mieux compris qu'il a dans sa gamme des véhicules hybrides. Ceux-là même qui peuvent soulager un taux de pollution devenu inquiétant et qui est dû à une motorisation galopante. Des subventions sont d'ailleurs accordées par le gouvernement chinois pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables sur secteur afin d'en accélérer l'adoption. Une conjoncture qui n'est pas pour déplaire au constructeur nippon.
Du coup, il a indiqué qu'il allait en partie développer en commun et coproduire des véhicules hybrides en Chine qui seront destinés à ce marché via des entreprises détenues avec deux constructeurs locaux. Toyota travaille avec le numéro trois chinois First Automobile Works Group (FAW) ainsi qu'avec le numéro six (GAC Group), pour mettre au point une partie des systèmes hybrides qu'il prévoit d'installer sur des voitures produites par les coentreprises pour une commercialisation vers 2015, a expliqué un porte-parole du groupe nippon.
Les véhicules pensés sur place seront produits dans des usines locales. Pour autant, on reste prudent chez les Japonais : "Nous ne pouvons pas dire précisément quelles parties et technologies seront codéveloppées avec les groupes chinois", a indiqué le porte-parole de Toyota. Jusqu'à présent, les hybrides proposées par Toyota en Chine sont considérées comme trop chères comparées aux modèles à essence. Un développement et une production intégrale sur place permettraient de réduire les coûts.
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