Le Venezuela est riche en pétrole, a des autoroutes gratuites et faire le plein à la pompe est une formalité pour le portefeuille des ménages. Car l'essence y est subventionné par l'Etat. Ceci dit, le même Etat se rend coupable de retards de versements de devises. Des devises indispensables pour importer des pièces détachées. Et, sans elles, il n'y a pas de production automobile. Au bilan, les lignes d'assemblage produisent à peine un cinquième des véhicules montés l'année dernière. Quatre des sept assembleurs du pays - Toyota, Ford, Chrysler et Iveco - ont peu à peu suspendu leur production.
Le stricte contrôle des changes voulu par le gouvernement paralyse de nombreux secteurs d'économie, et en particulier la production automobile, qui recule de plus de 82% sur les premiers mois de 2014 par rapport à la même période de l'année dernière. Une conjoncture qui a de quoi inquiéter non seulement les 11 000 salariés directement liés à l'automobile, mais aussi les 100.000 autres qui en vivent indirectement.
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