Le journal Marianne rapporte en effet aujourd'hui les déclarations faites au magazine Transport en octobre 2012 d'Antoine Maucorps, ingénieur des Mines et superviseur du projet d'écotaxe au Ministère des Transports et du développement Durable.


Dans cet article signé de sa main un an avant les premiers mouvements de colère des routiers, l'homme évoque les « évolutions probables ou possibles » auxquelles peuvent conduire « les principes qui ont guidé le projet de taxe poids lourds. »

Il explique :

« Bien que les projets d'équipement de péages satellitaires n'aient vu le jour que pour les poids lourds, les réflexions sur l'application du principe utilisateur-payeur à plus grande échelle et la banalisation des technologies nécessaires à ces applications sont favorables à l'apparition à plus ou moins long terme de systèmes de péage pour d'autres usagers. »


Ecotaxe : et si le projet était dès le départ de faire payer les voitures ?

Très clairement, le projet de taxation des poids lourds confié à Ecomouv' n'était que le premier étage d'une fusée fiscale appelée à exploser un peu plus tard, une fois le réseau prêt à fonctionner à pleins tubes. L'objectif semblait (semble !) donc être clairement d'instaurer une taxe d'usage des nationales et départementales aux automobilistes selon le principe de « utilisateur accusé d'être pollueur-payeur » qui passe tellement bien auprès des « masses » ne se sentant pas concernées. Marianne va plus loin et explique que ce système cherche aussi à instaurer les variations des prix en fonction des horaires, des périodes, une pratique en vigueur à la SNCF (nommée yield management ou gestion de rendement) et qui permet en jouant sur les prix de moduler le volume du trafic, voire dans le cas de l'écotaxe routière, de le réorienter sur des endroits choisis. D'ailleurs, ce système de prix variables est devenu réalité sur autoroute pour les camions depuis décembre après un décret passé inaperçu.

L'objectif bien plus large que la simple taxation des transports de marchandises serait confirmé par le fait que des portiques ont été installés en bien plus grand nombre que nécessaire sur le territoire et que certains ont même été disposés dans des régions non éligibles à l'écotaxe !!




L'article détaillé très instructif à lire ici