Toyota possède entre 2 et 3% du capital de Tesla, une prise de participation inaugurée lorsque le n°1 mondial a passé avec le constructeur américain un accord de fourniture d'une motorisation électrique pour équiper et commercialiser un RAV4 100% électrique. Certains se demandent si ce partenariat n'était pas avant tout destiné à s'approprier la technologie développée par Tesla mais, peu importe, après 3 ans et un constat d'échec pour la vente de ses véhicules, Toyota aurait décidé de ne pas reconduire l'expérience arrivée à son terme car le choix serait désormais de privilégier l'hydrogène et la pile à combustible.
La problématique de l'autonomie et de la durée de recharge semble rebuter beaucoup d'industriels qui continuent de penser que l'électrique à batteries n'est à réserver qu'aux strictes citadines à l'utilisation parfaitement calibrée et prévisible. Pour Toyota, l'avenir des hybrides rechargeables actuellement les plus adaptés à la demande de la clientèle ne peut être que l'hydrogène qui offrira une autonomie importante et surtout des temps de rechargement guère différent de ceux que l'on connaît actuellement avec l'essence. De plus, la technologie de la pile à combustible serait moins chère à industrialiser.
En Californie où le RAV4 EV était vendu, une étude de Toyota montre que pour assurer à 10 000 clients potentiels la certitude de ne jamais se retrouver « à sec » avec la pile à combustible (ce que ne peuvent pas garantir les Superchargers de Tesla qui demandent de prévoir son itinéraire), il n'y a besoin d'installer que 68 stations dans tout l'état. Et comme le programme de développement du constructeur prévoit que 50 stations seront en service d'ici fin 2016, le choix de Toyota est fait.
Certes, d'un point de vue écologique et de dépendance au pétrole, la production d'hydrogène n'est pas la solution mais en ce qui concerne le futur des voitures zéro émission, chez Toyota, on semble avoir choisi.
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