Ce matin ouvrait à Villepinte l'édition 2011 du salon Equip'Auto où sont réunis les professionnels de la filière. Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, a profité d'une visite pour annoncer officiellement les nouveaux barèmes appliqués en 2012 au bonus-malus écologique.
Appliqués au 1er janvier 2012, les nouveaux barèmes se veulent plus cohérents, selon les propos tenus par Eric Besson. Le « super-bonus » sera ainsi réévalué : il concernera toujours les acquisitions de nouveaux véhicules dits propres accompagnées d'une mise à la casse d'un véhicule vieux de plus de 15 ans, mais diminuera et passera de 300 à 200 euros. Le malus annuel sera également modifié ; alors qu'il concernait jusqu'à présent les les véhicules émettant plus de 245g de CO2/km, il s'appliquera à partir de l'année prochaine dès 190g de CO2/km
Les ajustements concerneront presque toutes les tranches. Ainsi, les véhicules émettant entre 61 et 90g de CO2/km verront leur bonus passer de 600 à 400 euros tandis que celui appliqué aux véhicules situés entre 91 et 105g de CO2/km ne sera plus que de 100 euros contre 200 auparavant. Le malus augmentera de son côté avec 1300 euros (contre 1100) pour la tranche entre 181 et 190g, 2300 euros (contre 1600) pour la tranche entre 191 et 230g et 3600 euros (contre 2600) pour la tranche située au-dessus de 230g. Seule la catégorie des moins de 60g de CO2/km, hybrides et électriques donc, sera épargnée avec un bonus toujours située selon le modèle entre 3500 et 5000 euros.
Des mesures qui visent à « assurer l’équilibre budgétaire du dispositif » et à « accompagner la diffusion en France des véhicules électriques et hybrides », comme l'a rappelé le ministre. Ce dernier en a également profité pour revenir sur la mobilisation du gouvernement français pour soutenir la filière automobile française à traverser la crise financière de 2009 avec des prêts de 6,5 millions d'euros accordés aux constructeurs (désormais remboursés), des primes à la casse totalisant 1 milliard d'euros ou encore 900 millions d'euros de garanties accordés aux PME du secteur.
Le ministre s'est pour finir félicité de l'instauration du bonus-malus écologique qui a permis de réduire les émissions moyennes de CO2 par véhicule de 149 à 128g de CO2/km. Un chiffre qui omet, comme l'a montré un récent rapport de l'INSEE, de prendre en compte l'accroissement global du parc automobile français lié aux incitations d'achat réussies et ayant généré une hausse globale des émissions de CO2.
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