Essai vidéo - Seat Alhambra restylée : guerre intestine

Avec seulement 10 000 ventes en France en 2014 aux trois quarts destinées aux professionnels, le marché des grands monospaces n'est pas le plus dynamique des segments, mais cela n'empêche pas les constructeurs de proposer des nouveautés en cascade cette année. En effet, ces derniers temps, Renault Espace, Ford Galaxy et Volkswagen Sharan sont venues rejoindre la star du segment, la Citroën Grand C4 Picasso, et voici donc maintenant la Seat Alhambra.

Enfin « nouveauté », il faut le dire vite puisque c'est le jeu des sept erreurs entre celle-ci et l'ancienne : on remarque en effet une grille de calandre redessinée, des jantes au dessin inédit et des projecteurs et des feux arrière à LED. C'est tout et c'est bien maigre vous en conviendrez, surtout pour un modèle au design très passe-partout et même si le groupe Volkswagen nous a habitués à ses restylages très très légers. Même constat à bord avec une ambiance plus grippe espagnole que flamenco : c'est toujours sobre et austère, un peu froid pour un ibère, mais bien assemblé et avec des matériaux flatteurs. On note tout de même l'arrivée d'un volant hérité de la Leon et quelques éléments redessinés.

C'est sous le capot qu'on trouve des évolutions notables avec des mécaniques plus puissantes mais moins gourmandes. Traditionnellement, la Seat Alhambra offre moins de motorisations que la Volkswagen Sharan, se concentrant ainsi sur ce qui se vend le mieux. Un seul moteur essence continue d'être proposé, le 1,4 1 TSI 150 désormais plus coupleux, mais le gros des ventes se fera évidemment en diesel et deux 2,0 1 TDI continuent d'être offerts au choix, le 150 et le 184 ch, en remplacement des 140 et 177 ch.

Comparaison des motorisations de la Seat Alhambra avant et après restylage

Une transmission intégrale 4Drive peut de plus être associée contre 3 000 € supplémentaires au 2,0 1 TDI 150 en boîte mécanique.

La Seat Alhambra en profite de plus pour subir une mise à jour de son équipement technologique, avec notamment de série le freinage anticollision et le détecteur de fatigue de série, ainsi que le capteur d'angle mort et le châssis adaptatif parmi les options, comme vous pouvez le découvrir en détail en troisième page.

Une planche de bord austère et sombre certes, mais ergonomique et bien fini

Par contre l'habitabilité ne change pas, et c'est là plutôt une bonne nouvelle tant c'est bien agencé : les portes coulissantes offrent en effet un accès facile à bord où l'on trouve toujours une deuxième rangée de trois sièges entièrement indépendants et se manipulant facilement. Contrairement au Sharan qui reçoit sept sièges de série, l'Alhambra peut être commandé en cinq places, ce qui permet d'enlever une cinquantaine de kilos sur la balance et fait gagner quelques litres de volume de coffre. En sept places, parvenir aux deux derniers strapontins est moins éprouvant qu'on pourrait l'imaginer, les sièges du deuxième rang se relevant généreusement pour laisser le passage, mais une fois installé, c'est une autre histoire, le peu de place aux genoux et la minceur de l'assise font que les plus d'1,70 m trouveront vite le temps long.

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