Aux Etats-Unis, la Commission pour l'énergie et les ressources naturelles a mis en place une audition sur l'avenir des procédés de gazéification et de liquéfaction du charbon. Sa mission est d'évaluer l'état d'avancement des techniques et les opportunités qu'elles présentent. Le principal sujet abordé : le procédé de co-gazéification du charbon et de la biomasse, couplé à la capture et à la séquestration du CO2 créé lors du processus. Une équipe de l'université de Princeton (New Jersey) dirigée par Robert Williams, a étudié les émissions de gaz à effet de serre liées à ce type de procédé. D'après Williams, il serait possible de développer un système de production d'essence et de diesel (par gazéification à l'O2 suivie du procédé Fisher-Tropsch) dont le bilan net des émissions de GES sur l'ensemble du système serait nul, depuis la production du carburant jusqu'à leur combustion pour la production d'énergie. La séquestration du carbone contenu dans la biomasse, extrait de l'air par la plante lors de sa croissance, compenserait les émissions de GES de la combustion des carburants. Plusieurs installations ont testé la co-gazéification de charbon et de biomasse mais il faudrait davantage de démonstrations à grande échelle et comprenant les procédés de capture et de séquestration du carbone pour parvenir à des conclusions probantes. Selon les membres du panel témoignant devant la Commission, les technologies du charbon propre sont disponibles mais elles ne se développeront que si des lois sont passées afin d'inciter les investisseurs à prendre cette voie.
Source : Ambassade de France aux Etats-Unis
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