S'il est, en France, plutôt mal vu de tenter de réduire la vitesse maximale autorisée sous couvert d'écologie et de diminution des émissions de gaz à effet de serre, les Danois ont pour leur part peu de scrupules en ce qui concerne la promotion de moyens de transport alternatifs. Une étude, publiée par un cabinet d'expertise indépendant, vient de confirmer cette tendance déjà bien ancrée en Scandinavie. Saura-t-elle trouver un public en France ?
Elle concerne en effet la vitesse, sujet sensible pour l'automobiliste français, et affirme que la mise en place d'une limitation à 80 km/h sur les autoroutes permettrait de réduire de 30% les émissions de CO2. Une réduction liée au fonctionnement des voitures, tout d'abord, mais qui trouverait la majeure partie de ses origines dans un changement profond des comportements. Car s'il devient impossible de conduire aussi vite qu'auparavant sur les autoroutes et voies rapides, est-il toujours aussi intéressant, en terme de temps, de prendre sa voiture ? Ainsi, les rédacteurs de l'étude affirment que dans un tel contexte les automobilistes chercheraient alors davantage à se tourner vers les transports en commun et vont plus loin en ajoutant que les gens finiraient, à long terme, par s'installer plus près de leur lieu de travail. Une étude qui soulève une problématique importante : celle de la nécessaire réorganisation des villes, des banlieues et des systèmes de transports pour les rendre à la fois plus pratiques et plus durables.
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