Paul Crutzen, prix Nobel de Chimie, a publié un article publié dans la revue Atmospheric chemistry and physics dont la conclusion est la suivante : « cultiver et brûler des biocarburants émettrait plus de GES* que prévu initialement ».
Paul Crutzen est un chercheur néerlandais spécialiste de la couche d’ozone, célèbre dans le milieu scientifique pour avoir proposé le largage d’un million de tonnes de soufre dans l’atmosphère, « afin de modifier artificiellement la composition chimique de la stratosphère et diminuer ainsi les effets du réchauffement climatique, au cas où ce dernier deviendrait incontrôlable » (source : journal de l’environnement).
D’après l’étude du chercheur néerlandais, ce ne serait pas 2% mais 3 à 5% des engrais servant à la culture des biocarburants qui seraient transformés en N20 (protoxyde d’azote), un gaz à effet de serre dangereux. Les cultures les plus susceptibles de produire du N20 seraient surtout le colza et le maïs, le premier étant utilisé pour le diester et le second pour l’E85.
Comment expliquer cette différence d’appréciation ? Tout simplement, avec la méthode de calcul utilisée : les 2% communiqués par le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) se basent sur les données tirées d’expériences sur les plantes, alors que Paul Crutzen utilise les mesures effectuées sur des carottes de glace, véritables témoins de l’historique du taux de N2O dans l’atmosphère.
GES* : Gaz à Effet de Serre
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