Une étude sur la pollution de l'air a été publiée aujourd'hui et a été transmise par l'association Ecologie sans frontière (ESF). Elle souligne l'insuffisance et l'obsolescence des dispositifs d'alerte. Résultat : la pollution de l'air de l'agglomération parisienne est encore largement sous-évaluée et les nouvelles connaissances scientifiques devancent les réglementations actuelles. Dans la région parisienne, l'air ambiant est pollué par une mixture de substances qui ne font pas toutes l'objet d'une règlementation, certains polluants étant insuffisamment, voire pas du tout surveillés. L'inventaire des polluants émis dans l'air ambiant serait ancien, incomplet et incertain. Ainsi, les impacts pourraient être sous-évalués concernant d'importantes sources de pollution de l'agglomération comme le trafic routier, le trafic aérien et les grandes installations de combustion.
L'étude met en avant que certains phénomènes comme les effets secondaires des technologies anti-pollution et la formation de polluants secondaires à partir de mélange de substances émis dans l'atmosphère seraient en outre ignorés. Et l'information délivrée en continu par le dispositif de surveillance renseigne peu sur la pollution des sites à très forte fréquentation, notamment à proximité du trafic automobile. Les sites de mesures servant de base aux indices ATMO (indices de qualité de l'air) sont très peu représentatifs de l'exposition réelle de la population. Les risques encourus par la population sont totalement sous-évalués alors qu'une multiplication sensible des pics de pollution est à craindre.
ESF a lancé une pétition contre la pollution de l'air : elle est disponible sur www.ecologiesansfrontiere.org. Elle souhaite des mesures : l'ouverture de nouvelles stations de mesure de la pollution liée au trafic automobile dans toute l'agglomération parisienne ; la prise en compte de la station située sur le boulevard périphérique parisien dans le déclenchement des procédures d'alerte ; la mise en place d'une information claire sur la pollution dans le métro parisien ; l'arrêt zones de non-droit en matière d'analyse de pollution comme les aéroports ; l'installation de capteurs et de procédures d'alerte sur toutes les zones aéroportuaires pouvant conduire à une limitation, voire à une interdiction, du trafic aérien ; le lancement d'alertes spécifiques pour les populations vivant à proximité des axes de circulation, pour les automobilistes.
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