Le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, est émis par les activités humaines (charbon et hydrocarbures brûlés). Les gaz à effet de serre piègent le rayonnement dans l'atmosphère terrestre et engendrent alors son réchauffement. Le dioxyde de carbone, le méthane, l'oxyde de diazote (ou oxyde nitreux) et les chlorofluocarbures sont les gaz à effet de serre les plus abondants dans l'atmosphère terrestre, après la vapeur d'eau.
L'Organisation météorologique mondiale (OMM), organisme des Nations Unies qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l'eau, a publié son bulletin sur les gaz à effet de serre intitulé "Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone ont atteint de nouveaux pics en 2007" : il présente de manière concise des informations capitales sur l'état de l'atmosphère terrestre et met en lumière les récents progrès de la recherche et de la technique. La Veille de l'atmosphère globale (VAG) de l'OMM coordonne la mesure de ces gaz dans l'atmosphère grâce à un réseau d'observatoires répartis dans plus de 65 pays. Il révèle que la teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre ne cesse de s'accroître et communique des chiffres traduisant la poursuite de la hausse des émissions de gaz à effet de serre observée depuis la révolution industrielle.
En 2007, les concentrations mondiales de CO2 ont atteint de nouveaux records : la teneur de l'atmosphère en CO2 a atteint 383,1 parties par million (ppm), soit une augmentation de 0,5% par rapport à 2006. Les concentrations d'oxyde nitreux ont atteint aussi des records en 2007, accusant une hausse de 0,25% par rapport à 2006. Pour le méthane, la hausse a été de 0,34%, la valeur record de 2003 étant battue.
D'après l'indice annuel d'accumulation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère (AGGI) de la NOAA, le réchauffement total induit par tous les gaz à effet de serre persistants a augmenté de 1,06% par rapport à 2006 et de 24,2% depuis 1990. Entre-temps, la lente baisse des concentrations de chlorofluorocarbures (CFC) s'est poursuivie en raison de la diminution des émissions consécutive à l'application du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone. L'OMM estime que la diminution des concentrations de CFC témoigne de l'efficacité des mesures prises en application du Protocole de Montréal : d'ici 2010, ce protocole (dont on a célébré le vingtième anniversaire en 2007) aura permis d'obtenir une réduction du forçage radiatif induit par les gaz à effet de serre cinq fois supérieure à l'objectif visé pour la première période d'engagement (2008–2012) du Protocole de Kyoto.
L'OMM explique que depuis le milieu du XVIIIe siècle, la teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone a augmenté en flèche, la hausse à ce jour atteignant 37%. En raison de la croissance démographique et de l'expansion des villes dans le monde, le recours aux combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon et le gaz naturel ne cesse de s'accroître, contribuant ainsi au rejet de dioxyde de carbone et d'autres gaz dans l'atmosphère. Par ailleurs, le défrichage des terres pour l'agriculture et le déboisement libère du CO2 dans l'atmosphère tout en réduisant la fixation du carbone par la biosphère.
Alors que les concentrations atmosphériques du dioxyde de carbone et de l'oxyde nitreux augmentent régulièrement, la hausse de la concentration de méthane s'est ralentie durant la dernière décennie tout en connaissant quelques fluctuations d'une année sur l'autre. L'augmentation de 6 ppb de la concentration de méthane entre 2006 et 2007 représente la plus forte hausse annuelle observée depuis 1998. Cependant, l'OMM souligne qu'il est encore trop tôt pour affirmer que cette augmentation correspond au début d'une nouvelle tendance à la hausse de la teneur de l'atmosphère en méthane. Les activités humaines, notamment l'exploitation des combustibles fossiles, la riziculture, la combustion de la biomasse, la mise en décharge et l'élevage de ruminants, sont à l'origine d'environ 60% du méthane atmosphérique, les 40% restants étant imputables à des processus naturels tels ceux liés aux zones humides et aux termites.
Les gaz à effet de serre vont continuer d'augmenter à l'avenir... A méditer...
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