L'idée reçue veut que, parce que c'est l'endroit où la vitesse est la plus basse, la ville est un endroit qui n'est pas dangereux car les infractions porteraient moins à conséquence. Pourtant, 1 133 personnes ont perdu la vie en zone urbaine sur un total de 3 994 sur l'ensemble des réseaux en 2010.
C'est en ville qu'on trouve le moins de radar de vitesse
Dans le détail, il semblerait que le conducteur français s'affranchisse de toutes les règles du code de la route en ville et que la situation empire année après année, comme le montre le huitième baromètre du comportement des Français au volant réalisé par Axa Prévention*. Ainsi, 77% des automobilistes ne s'arrêteraient pas systématiquement au feu orange contre 74% l'année dernière, ce qui est sanctionné par une amende de 35€, 54% n'utilisent pas leur clignotant pour changer de direction ou doubler, contre 49% en 2004, ce qui entraîne une perte de trois points et enfin, 49% roulent régulièrement à plus de 65 km/h en ville, ce qui est passible d'un retrait d'un point de permis pour un excès de vitesse de moins de 20 km/h. Pour rappel, sur routes sèches la distance de freinage moyenne est de 26,2 mètres à 50 km/h, contre 38,7 mètres à 65 km/h. Rappelons aussi que c'est en ville qu'on trouve le moins de radar de vitesse, et de très loin.
L'étude met particulièrement l'accent sur les jeunes de 18 à 25 ans qui représentent 8,8% de la population française mais 20,8% des personnes tuées sur la route, et le constat est logiquement pire, avec des comportements plus dangereux : un jeune sur cinq avoue avoir déjà conduit en étant au dessus du seuil d'alcoolémie toléré ou après avoir fumé du cannabis, 35% franchissent des lignes blanches pour doubler et 85% ne s'arrêtent pas au feu orange. Mais c'est surtout de leur téléphone portable que les jeunes conducteurs ne semblent pas pouvoir se détacher : 57% d'entre eux téléphonent au volant, contre 37% pour l'ensemble des Français et 63% écrivent des SMS contre 17%.
*Étude réalisée par TNS Sofres pour Axa Prévention par téléphone en janvier 2012 auprès d'un échantillon national représentatif de 1.100 personnes, avec un panel dédié de 300 jeunes de 18-25 ans.
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