Le Grand Prix de France qui a consacré les Rouges au delà des espérances les plus folles laisse tout de même quelques questions en suspens. Le matraquage en règle de l'équipe McLaren dont les pilotes ont reçu leur dose de pénalités ce week-end contraste furieusement avec la clémence qui a entouré la chevauchée éperdue du finlandais à l'échappement échappé.
Le Drive Through donné à Lewis Hamilton déjà pénalisé de 10 places continue à aiguiser la rancœur qui couve sous le casque jaune. Lewis Hamilton fait toujours bonne figure devant l'adversité, histoire de ne pas donner l'occasion à ses ennemis de pavoiser, mais ça commence à bouillir.
"On peut me filer des pénalités et tout ce qu'on veut mais je continue de me battre et d'essayer de revenir pour obtenir un résultat. Mon drive-through est une décision sujette à débat : je pense avoir passé Vettel de façon régulière et j'étais devant lui avant le virage. Mais j'étais à l'extérieur et je ne pouvais tourner au risque de nous accrocher. J'ai alors perdu l'arrière et suis monté sur une bordure pour rattraper l'auto. J'ai tiré droit sans avoir le sentiment de tricher, mais les règles ont ainsi faites"
En Angleterre, on commence à se poser des questions et on estime que le Drive Through était injustifié. Pour McLaren, comme pour Hamilton et les médias britanniques, Lewis avait bien passé Vettel lorsqu'il a tiré droit dans la chicane pour éviter l'accrochage.
McLaren refuse de croire à un acharnement et préfère positiver en annonçant déjà que Lewis va se refaire à Silverstone dans 10 jours.
Toutefois, malgré ce calme de façade en vigueur à Woking, on peut s'étonner de la clémence qui a entouré les évolutions de Kimi Raïkkönen lors de la course. Avec son échappement baladeur, Kimi aurait tout simplement pu être passible du drapeau noir à rond orange. Ce signe indique au pilote qu'il a un problème mécanique qui doit l'amener à regagner les stands au plus tôt. Et c'est seulement après validation de la réparation par les commissaires que la monoplace est autorisée à repartir. Mais cette décision qui revient à Charlie Whiting, le directeur de course, membre éminent de la FIA, ne sera jamais prise car il estimera que la partie baladeuse était trop légère pour causer un dommage au cas où elle s'arracherait. Soit. Mais quand on voit l'état de la Ferrari à l'arrivée, on peut douter.
Pour le prochain Grand Prix, Ferrari devra remplacer le moteur du finlandais mais ils éviteront la pénalité de 10 places en prenant le "joker" accordé à toutes les équipes cette année.
Bref, le feu couve...
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