L'histoire ne relève pas du Conte des Mille et une Nuits, mais repose sur des arguments solides par ailleurs exposés par l'intéressé lui même. Le représentant des Emirats au sein de l'organisation fédérale et par ailleurs rallyman émérite, s'est ainsi ouvert sur la manière dont le vote de confiance a été adoptée lors de la stratégique réunion de juin d'une fédération bouleversée par les turpitudes de son Président. Pour mieux y revendiquer son rôle incontournable au travers d'une influence qui a permis à Max Mosley de récolter suffisamment de voix pour garder son poste.
Une révélation étalée avec un certain style au regard de la conjoncture générale: « Oui, j'ai fait la différence, je ne le nie pas » déclare Ben Sulayem. « Le vote de confiance a été adopté après un processus démocratique et ce sont les pays qui se disent les gardiens de ce principe qui s'en offusquent le plus. Personne ne peut dire que Max Mosley a fait du mal au sport automobile. Il a été en revanche victime d'une attaque terroriste contre sa vie privée. »
En substance, ce n'est pas un onze septembre domestique qui va motiver un dix huit brumaire. Mais en dehors de ces figures de style, il y a aussi un positionnement personnel. Car si Ben Sulayem est le sauveur de Mosley, on imagine mal celui ci ne pas lui rendre la pareille quand l'heure de la succession sera venue. Avec, pourquoi pas, un savant montage qui permettrait à Max de garder la main sans être physiquement en place. Comme quoi on peut tout autant avoir du pétrole et des idées.
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