La reprise de Chrysler par Fiat est plus laborieuse qu’il n’y paraît. Le groupe italien ne détient toujours pas en totalité le groupe américain, ce qui lui pose quelques soucis économiques. Parmi les plans de Fiat et de son patron Sergio Marchionne figurait la création d’un pôle premium constitué des marques Jeep (groupe Chrysler), Alfa Romeo (groupe Fiat) et Maserati (groupe Fiat). Seulement, pour finaliser le lancement de ce pôle, Fiat aurait besoin d’accéder à des réserves en liquide du groupe Chrysler. Pour que cela soit possible, Fiat aurait besoin d’avoir les coudées franches, ce qui ne lui est pas permis en raison de son niveau actuel au capital de Chrysler, de seulement 58,5 %. Du coup, Alfa Romeo doit patienter. A ce jour, seule la 4C est un modèle récent, et emblématique. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Alfa Romeo use et abuse de la 4C actuellement. Il s’agit d’un véhicule phare, d’un véhicule image. Remarquez que le constructeur aurait tort de s’en priver.
N’empêche, un seul autre modèle est réellement en cours de développement. Il s’agit du futur roadster (ou spider dans la langue de Dante façon Alfa) qui doit beaucoup à la prochaine génération de Mazda MX-5. Pour le reste, qu’il s’agisse du SUV ou de la future gamme Giulia, si les intentions sont là et si des prototypes tournent, les choses sérieuses n’ont pas commencé ou ont dû être ralenties. Il y a donc bien comme un hic. Un hic qui ne doit pas empêcher de croire en la volonté farouche de Fiat de donner toutes ses chances à Alfa Romeo. On sait que Fiat entend beaucoup s’appuyer sur Maserati pour développer la gamme haute d’Alfa Romeo. Cette tactique est judicieuse et même déterminante pour l’avenir de la marque. Alors, sans doute ne s’agit-il qu’une question de temps car Alfa Romeo a déjà traversé bien des galères, des tourmentes. Celle-ci pourrait être la dernière. L’objectif de Fiat est clair et ne doit pas être mésestimé : faire pencher la balance du bon côté.
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