De passage à Genève qui fait Salon, le directeur général de Fiat Chrysler Automobiles ne s'est pas inquiété des arrivées promises de Google et de Apple dans l'industrie de la voiture. Bien au contraire, Sergio Marchione s'est réjouit d'une conjoncture qui démontrera selon son analyse toute la pertinence de cet intérêt. C'est « exactement ce dont ce secteur a besoin » a-t-il déclaré, « une très bonne chose, qui nous sera bénéfique à tous à long terme. Les entreprises automobiles ont besoin d'avoir ce genre d'entité en rupture qui entre dans le jeu, et force les constructeurs à s'y mettre ».
Comme quoi le monde automobile est très conservateur. Maintenant, tant Google qu'Apple ont un trésor de guerre qui pourrait bien créer un déséquilibre dans cet univers bien huilé. Des constructeurs seront-ils achetés, seront-ils des partenaires privilégiés, des concurrents à éliminer ? On comprend mieux pourquoi ce sont les marques challengers des constructeurs « premium » qui s'enthousiasment à l'idée de voir les géants de la Silicon Valley s'inviter dans le milieu. Les premières auront peut-être moins à perdre que les premiers. Voire même tout à gagner en se montrant conciliantes avec les pionniers.
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