Etant passionné de sport automobile et plus particulièrement de courses américaines, je m'attendais à être quelque peu déçu de ce pourtant très attendu Cars. N'étant pas en plus fan de la première heure des films d'animation, j'allais voir ce film avec un peu d'appréhension. Et cela commençait plutôt mal. Des tirades simplistes du style :« Plus rapide que l'éclair, plus rapide que la lumière, je suis Flash McQueen ». Clairement, ce film allait être destiné aux gamins ! De plus, des mouvements et dépassements complètement improbables m'ont tout de suite fait penser à un film totalement irréaliste et dépourvu d'intérêt. Il faut dire que le pari de personnifier des voitures était risqué. Puis, je vis l'un des concurrents de ce Flash McQueen, une Dodge Charger Daytona de 1969 ! Une voiture que seuls les connaisseurs pouvaient identifier. Je me dis que ce film allait être à deux étages, et la tendance allait très vite se confirmer. Rapidement, l'histoire est celle d'un Rookie (débutant) en Nascar, qui trop orgueilleux, va devoir se perdre dans le désert pour apprendre quelques valeurs essentielles, et revenir sur la piste vaincre ses adversaires, après de moult péripéties. Au delà d'une histoire finalement très classique, se cache tout d'abord des graphismes somptueux. Je n'ai pas vu beaucoup de films d'animations, mais là j'ai été bluffé. La qualité atteinte par les graphistes est époustouflante, à tel point qu'une fois dans le film, je n'avais pas l'impression de baigner dans des images de synthèses. Mais revenons sur l'histoire qui est bourrée de clins d'oeils. Tout d'abord, les protagonistes, à commencer par Sally, une sublime Porsche 911 Carrera type 996. Ses formes modifiées lui permettent quasiment de l'identifier à un être humain, belle prouesse ! Doc Hudson maintenant. Il ne m'a pas fallu longtemps pour me souvenir que cette automobile participait au Nascar dans les années 50, et les 3 victoires que ce Doc Hudson possède, de 1952 à 1954 sont exactes. Une Hudson Hornet a effectivement écrasé la concurrence en Nascar sur ces 3 ans ! Evidemment, pour le décalage du film, le championnat s'appelle la Piston Cup, mais là encore on trouve une similitude avec la Winston Cup, qui était le nom du championnat de Nascar entre 1970 et 2003. Niveau protagonistes, si on peut les appeler ainsi, on trouvera également une Fiat 500, une Ferrari F430 et quelques autres. L'un des points forts de ce film réside dans les clins d'oeils. Pour célébrer les 20 ans de Pixar, on retrouve des similitudes avec tous les films de l'entreprise d'animations. Petit clin d'œil également à Fast and Furious avec des bolides magnifiquement modifiés. Mais incontestablement, c'est l'ambiance retransmise qui tape le plus fort. Naviguant entre nostalgie et réalités actuelles, ce film va au-delà de la simple animation pour enfants. Si tout y est démesuré, c'est tellement criant de vérité que l'on passe sur certains détails exagérés. Entre tranches de fous rires, scènes d'admiration, voir de réflexion, j'ai en fait très apprécié ce film. Finalement, ce film s'adresse à un public beaucoup plus large que je l'aurai imaginé. Il enchantera les plus jeunes, mais satisfera les amateurs de sport auto, et les férus de la culture automobile américaine. Ce n'est pas rien.
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