Dans un marché de l'automobile en berne, les fournisseurs d'accessoires pour les véhicules voient leur terrain de jeu se réduire comme peau de chagrin. Une conjoncture qui brouille les pistes et rend difficile la définition d'un cap ou le choix d'un itinéraire. Même lorsque l'on est reconnu comme un expert en la matière. Ainsi l'enseigne TomTom.


Le groupe qui nous vient des Pays-Bas regrette que son cours de l'action soit au plus bas. TomTom a sorti son tam tam pour faire savoir qu'il s'attendait à une nouvelle baisse de ses résultats et de son chiffre d'affaires cette année. La faute à la chute de la demande de GPS et d'une reprise tiède, dans le meilleur des cas, du marché automobile. Son directeur général Harold Goddijn a dit à la presse que 2014 serait encore une année difficile en raison d'un nouveau recul de la demande de GPS. "2014 sera un peu plus facile pour les constructeurs automobiles, mais je ne prévois pas de forte reprise. Les ventes de voitures n'atteindront pas les volumes atteints avant la crise", a-t-il reconnu à la chaîne CNBC.


En écho de cette expertise, la sanction boursière n'a pas tardé. L'action TomTom a chuté de 12,56% à 4,63 euros vers 9h15 GMT, après être tombée à 4,57 euros, son plus bas depuis fin août.

Le groupe prévoit un bénéfice ajusté d'environ 0,20 euro par action en 2014, en baisse de 23% par rapport au bénéfice de 0,26 euro par action réalisé en 2013 et à son plus bas niveau depuis la cotation du titre en 2005. Il attend un chiffre d'affaires de 900 millions d'euros cette année, en baisse de 6,5%.


Au quatrième trimestre, le bénéfice net de TomTom a reculé à trois millions d'euros, une chute de 97% par rapport au trimestre équivalent de 2012 où il avait été dopé par un gain fiscal exceptionnel. Le chiffre d'affaires a diminué de 7% à 268 millions d'euros.

Il faut dire qu'en sus du marché automobile lui-même, la multiplication de l'offre en matière de navigation, avec, notamment, l'arrivée des applications disponibles par le biais des abonnements téléphoniques.