Ford Fiesta 1.25 16V à moteur 1242 cm3, 75 ch à 5200 tr/mn ; performances : 167 km/h, 400 m DA en 18,6 secondes ; trois degrés de finition : Techno, Senso et Ghia, puis Studio, Si, Ghia et Elance, puis quatre degrés : Ambiente, Trend, Ghia et Elance ; direction assistée en série. Consommation selon normes : 9,2/5,9/7,1 ; réelle estimée : 7,9.
Qualités :
moteur très agréable, comportement routier plaisant, confort honnête.
Défauts :
habitabilité très mesurée, volume du coffre juste, accès aux places arrière.
Fiesta 1.8 D à moteur 1753 cm3, 60 ch à 4800 tr/mn ; performances : 158 km/h, 400 m DA en 19,6 secondes ; deux degrés de finition : Studio, Ghia, puis Contact et Ambiente ; direction assistée en série. Consommation selon normes 7,9/5,0/6,1 ; réelle estimée : 7,0.
Qualités :
tenue de route, confort correct, sobriété encore dans la moyenne (en 96/97).
Défauts :
moteur très bruyant et vibrant, mollesse en reprises, habitacle étriqué, coffre moyen, accès aux places arrière.
La Fiesta de 3e génération quitte la scène après une carrière commencée en 1989. Si l’essentiel de la carrosserie et le gabarit de l’auto n’ont pas changé depuis plus de dix ans, expliquant une habitabilité aujourd’hui dépassée (étriquée en largeur aussi et un peu juste en coffre), le profond restylage de la fin 1995 a permis à cette vénérable petite de garder le contact avec la concurrence en matière de motorisation essence et de châssis (bon confort de suspension et tenue de route sans vices, au niveau de la Saxo). C’est donc à partir du milieu du millésime 1996 que la Fiesta devient un achat intéressant en occasion, en évitant bien sûr, les anciennes versions encore produites dénommées "Classic".
Eliminez les modèles d’avant 1995
Le 1.25 16V né lors de ce profond remodelage n’est pas un parangon d’économie, toutefois il s’avère un peu plus sobre que le vieux 1300 disponible en entrée de gamme et surtout, il distille un agrément incomparable. Doux et pétillant à la fois, c’est le plus plaisant des 75 ch du marché, pratiquement jusqu’à l’aube du nouveau millénaire. Il est secondé au printemps 1996 par un 1.4 16V 90 ch de la même veine et la Fiesta devient avec lui une véritable petite routière, dont les performances (181 km/h, 400 m DA en 17,9 sec.) s’intercalent entre celles des Saxo 1.4 et 1.6. Seul le petit réservoir de 40/42 litres limite le rayon d’action de cette version qui consomme environ 8,3 l/100km.
Des diesel qui ont peu évolué
En matière d’agrément et de bruit, c’est le jour et la nuit entre le 1.8 D et ces moteurs à essence. Ce diesel a trop peu évolué au cours de sa carrière pour proposer un agrément correct et faire face à la Saxo 1.5 D, Polo 1.9 SDi, voire face à la Clio 1.9 D, surtout en matière de démarrages à froid, de nervosité et de bruit. Sa sobriété ne vaut certes pas celle de la Saxo 1.5 D mais elle fait mieux que la Clio 1.9 D ou que la Fiat Punto 1.7 TD. Voilà qui permet à la 1.8 D d’économiser un peu plus de 2 € tous les 100 kilomètres et d’atteindre un seuil de rentabilité à un kilométrage presque raisonnable en comparaison de l’agréable 1.25 16V. Le 1.8 TDdi 75 ch commercialisé fin 1999 est bien plus recommandable, mais ses prestations restent en retrait d’autres diesels à injection directe de même génération, du HDi de la 206 ou du 1.4 TDi de la Polo par exemple.
L’embarras du choix au niveau des versions
Jolie ambiance intérieure sur plusieurs des innombrables degrés de finition de la Fiesta depuis 1996, dont la Techno, remplacée au millésime 97 par la Senso (etc.), au niveau d’équipement à peine en retrait de celui de la finition Ghia, qui, elle, a perduré. Parmi la ribambelle de séries spéciales, évitez les Déclic et Fun sous-équipées pour leur préférer la Nordic ou une exécution toujours proposée comme la Ghia (équivalente à la VSX et Exclusive de la Saxo). Elance haut de gamme avec sièges cuir rare et souvent trop chère. Ergonomie et position de conduite sans reproches. Le mobilier de bord ne vieillit pas mieux - ou pas plus mal - que celui de la Saxo ou Clio I, derrière la Polo qui reste la valeur sûre de la catégorie en la matière.
Une fiabilité pas si rassurante
La fiabilité générale se situe globalement en dessous de celle des Saxo, Micra ou Polo, mais s’avère meilleure que pour une Fiat Punto ou une Opel Corsa sur les millésimes 97 à 99. On note une faiblesse flagrante au niveau du démarreur, et quelques soucis possibles du côté de l’alternateur et de l’embrayage pour la 1.8 D, qui reste toutefois dans la bonne moyenne pour la fiabilité, notamment le moteur proprement dit, qui n’a connu aucun problème depuis 1995. Les versions à essence 1.25 et 1.4 à 16 soupapes - moteurs endurants - connaissent des défaillances analogues à la diesel dans des proportions moindres, mais s’y ajoute une usure rapide des disques de frein avant jusqu’à la fin du millésime 97. En cas d’achat d’une version mi-97/début 98 équipée de l’ABS, vérifier que le rappel constructeur pour le changement du maître-cylindre a bien été effectué. Décote un peu moins rapide que pour la Saxo pour toutes les versions, sans doute en raison de la bonne réputation de robustesse de Ford. Les prix demeurent toutefois plus raisonnables que pour les Peugeot 106 ou Volkswagen Polo.
La Ford Fiesta en bref : berline 3 ou 5 portes ; transmission : aux roues avant, 5 vitesses ; longueur : 3,83 m ; coffre de 250 à 930 litres. Commercialisée en décembre 1995 (important remodelage sur base de 1989), léger restylage en octobre 1999 avec deux nouvelles motorisations (la 1600 S de 103 ch, vraie sportive à prix sage moins virulente que la Saxo VTS 1.6 16V mais plus confortable, qui présente plus d’intérêt que la 1.8 TDdi 75 ch).
Les motorisations à éviter : 1.8 D récentes ; 1.3i 60 ch tous millésimes (robuste - mis à part arbre à
cames - mais soiffard et à l’agrément très limité).
Les motorisations possibles : 1.8 D 96 ou 97 (pour le prix) ; 1.25 16V et 1.4 16V ; 1.8 TDdi
Les motorisations à rechercher : 1.6 16V (sur 1.6 S à partir de l’année modèle 2000).
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération