Pris sous le feu roulant d'une presse transalpine qui a retrouvé toute sa verve pour fustiger sa pourtant sacro sainte Scuderia, le chef des troupes de Maranello Stefano Domenicali est monté en première ligne pour affronter la critique après un premier rendez vous de la saison à Melbourne désastreux pour les rouges. Par ailleurs, il a saisi l'occasion pour affiner l'idée que la centrale ECU imposée ait joué un rôle dans cette déroute. Sans doute a-t-elle été un paramètre de cette difficile conjoncture, mais elle ne saurait être une victime expiatoire derrière laquelle Ferrari aurait l'intention de se cacher:
“Nous devons analyser chaque étape de ce week end car il a été mauvais dans de nombreux secteurs.” commence le successeur de Jean Todt. “Si l'ECU fait parti de cette étude, c'est d'abord parce nous avons à le comprendre pour bien l'intégrer à notre voiture.” Et non parce qu'il s'agît là d'un cheval de Troie mis par McLaren pour faire tomber le cheval cabré. Et ce serait cette incompréhension du système par les ingénieurs de Maranello qui aurait causé le souci de Raïkkonen lors de la qualification.
Par ailleurs, les équipes ont été surprises par les conditions de course, caractérisées par une montée des températures, passées de 24 à 37°. Et l'adaptation des réglages des monoplaces à cette poussée du mercure ne s'est pas faite de manière uniforme dans les écuries. Rappelons, sur ce point, que Trulli a abandonné suite à une surchauffe de sa mécanique Toyota, tandis que Kimi a attaqué tant et plus, restant dans le sillage de Barrichello pendant près de vingt tours. Sans compter les saletés récupérées lors de ses excursions hors piste.
“Nous allons redresser la barre, même si la Malaisie est déjà là” assure Domenicali. “Nous ne sommes pas devenus stupides du jour ou lendemain.” Voilà une phrase qui pourrait bien se retourner contre son auteur en cas de nouvel échec ce week end.
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