On a beau s’appeler Fisichella, avoir remporté des Grands Prix et se prévaloir d’une expérience certaine, on a trente cinq ans et on sort de deux saisons pas vraiment convaincantes. La Formule 1 ne fait pas dans les sentiments et sa fibre sociale est asymptote de zéro. Si bien que « Fisico », s’il veut encore goûter aux joies de la discipline, ne peut pas compter sur sa seule carte de visite, surtout après avoir été éconduit par Renault.
Que l’enjeu soit un très modeste baquet ne change rien à l’affaire. Du genre « Force India » ex-Spyker et lointain descendant de Jordan, de là où est sorti, justement, le pilote italien. Comme un retour aux sources symbolique. Or ce volant, il faudra le négocier en espèces sonnantes et trébuchantes. Son tarif : dix millions d’euros, pour un fond de grille assuré et la garantie de revoir un drapeau à damiers non comprise.
L’Espagnol Roldan Rodriguez a déjà réuni cette somme. Giancarlo vient de le rejoindre, si bien qu’il ne reste plus au nouveau propriétaire du team, le milliardaire indien Vijay Mallya, à trancher pour savoir lequel des deux cohabitera avec Adrian Sutil. N’empêche qu’en ce qui concerne Fisichella, on reste partagé devant sa démarche, que l’on a du mal à discerner entre la passion la plus dévorante et l’acharnement thérapeutique.
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