Dans une Formule 1 aseptisée à la notion de justice apparemment opacifiée par le poids politique et financier que l'on pèse sur la grille de départ, il n'est pas de bonne coutume de s'exprimer franchement sur un incident de course avec un autre pilote, surtout si l'on fait partie d'une équipe dite de seconde zone, que l'on en est à sa première saison parmi cette élite, que l'on n'est pas du tout certain de pouvoir y rester, et, enfin, que l'on se livre ainsi à une attaque frontale contre un pilote qui joue le titre mondial sur une voiture rouge.
Il faut donc pour se lancer dans cette aventure une certaine dose de courage agrémentée d'un soupçon d'inconscience. Et c'est pourtant ce qu'a fait notre Sébastien Bourdais, vertement sanctionné pour avoir osé effleurer la monoplace de Felipe Massa en sortant des stands, alors qu'il avait pourtant fait tout son possible pour éviter l'accrochage avec le Brésilien qui, au passage, était alors un rival direct pour la sixième place. Position que le Français enlèvera sur la piste, mais perdra sur le tapis vert.
De quoi enrager l'homme du Mans, qui s'est ainsi exprimé sur les faits: « J'ai tout fait pour l'éviter au bout de la ligne droite. Il s'est jeté sur moi, que pouvais je faire ? Lui dérouler le tapis rouge ? Il a fait comme si je n'étais pas là. Je crois que l'on a vu un bel exemple d'arrogance. Il joue le titre, il n'a pas à prendre de tels risques. Il s'est comporté comme quelqu'un qui ne sait pas conduire et qui est dangereux en piste. Ma sanction est injuste. » C'est on ne peut plus clair.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération