La scène a été repérée par les techniciens Michelin et elle est à l'étude du côté de la Fia. Un ingénieur Bridgestone vêtu d'une combinaison digne des meilleures unités aguerries à la guerre nucléaire, bactériologique et chimique, badigeonnant son pneu d'une substance visiblement corrosive.
Le fin mot de l'histoire serait que chez Ferrari, on enduit les pneus nippons d'un produit qui améliorerait leur efficacité. Avec l'aval, bien sûr du manufacturier japonais. L'affaire est sérieuse et arrive à un moment où un climat délétère s'installe dans les paddocks. Renault a ainsi de quoi s'excéder après l'affaire du « mass damper » suivi de la pénalité infligée à Monza.
Sur ces faits, Briatore s'est lâché en faisant une comparaison avec l'affaire qui a ébranlé le football transalpin, qui, à côté de ce qui se passe avec la Fia, ne serait, tout bien pesé, qu'une plaisanterie. De son côté,Alonso s'agace, apportant son couac au concert de trompettes de la félicité qui salue le départ de Schumacher. Schumi, pour l'ibère, c'est tout simplement le pilote « le plus anti-sportif de l'Histoire ».
Au-delà de la polémique, reste les faits. L'apprenti sorcier en combarde, ça rappelle Bmw et son carburant chimique qui a privé Renault, déjà, d'un titre en 1983. Le losange fera-t-il, cette fois encore, profil bas, si les investigations menées révèlent une manœuvre illicite ? Pour l'instant, Renault a demandé à ses troupes de faire museau, pour ne pas en rajouter.
Mais du côte de Michelin, alors que l'on s'apprête à quitter la scène, il y a fort à parier que l'on en reste pas là. Quid des résultats déjà enregistrés avec l'usage d'un procédé qui serait éventuellement jugé illégal ?
Voilà une affaire de plus qui tombe sur les bras d'une Fia, qui a prouvé, dans un passé très récent, qu'elle sanctionnait très vite.
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